Medef: les candidats à la succession de Pierre Gattaz ont passé leur grand oral
Les six candidats à la présidence du Medef ont passé, hier, un grand oral devant le conseil exécutif de l’organisation patronale, étape cruciale dans la course à la succession de Pierre Gattaz, qui voit se dessiner un duel entre deux hommes. Les prétendants, cinq hommes et une femme, ont défilé tour à tour dans la matinée au siège du Medef à Paris, pour convaincre en 30 minutes chacun les 45 membres du conseil exécutif, qui voteront ensuite le 11 juin pour leur candidat préféré. Si cet avis est purement consultatif, il revêt tout de même un caractère important et pourrait orienter l’élection. Il sera en effet soumis à l’Assemblée générale, dont les 560 membres votants se prononceront le 3 juillet. Hier matin, deux thèmes en particulier ont été au coeur des questions des membres du conseil exécutif: l’image du Medef, qui s’est détériorée auprès de l’opinion publique ces dernières années, et la transformation numérique des entreprises. L’occasion pour les candidats de dérouler leur programme et surtout leur méthode. Mais ils étaient déjà rompus à l’exercice: depuis quelques semaines, ils enchaînent débats et auditions devant les fédérations
professionnelles et territoriales pour faire connaître leurs projets et remporter le maximum de
soutiens. Ils sont notamment passés devant l’UIMM, la puissante fédération de la métallurgie, la Fédération française du bâtiment ou encore celle des assurances et la Fédération bancaire française. Toutes disposent d’un nombre important de voix au sein de l’Assemblée générale. Deux prétendants sont généralement présentés comme les «favoris » : Geoffroy Roux de Bézieux, 55 ans, un investisseur très engagé dans le numérique qui brigue pour la deuxième fois la présidence du Medef, et Alexandre Saubot, patron du groupe familial industriel Haulotte, jusqu’il y a peu négociateur social du Medef et président de l’UIMM.