Un eldorado de 5,000 ans d’histoire
Pour la première fois, une exposition s’attache à présenter les étapes et les techniques de fabrication des bijoux utilisés par les Égyptiens. Les sources d’approvisionnement, la chaîne de transformation du modeste mineur au Pharaon propriétaire de toutes ces richesses, en passant par les bijoutiers, les scribes, les chefs d’expédition… toute l’organisation de la filière de production de ces trésors. Cette thématique met en évidence la maîtrise d’un artisanat très important qui assurait ce travail de l’or, de l’argent, du cuivre, et produisait différentes pièces (bracelets, bagues, pendentifs, parures) incrustées de lapis-lazuli, de jaspe rouge ou de turquoise.
L’Egypte pionnière de l’extraction d’or
Ces trésors ont une valeur symbolique, ils sont chargés de pouvoir et de vertu directement associés à la signification de l’au-delà dans la culture égyptienne. L’or joue un rôle très important dans la civilisation pharaonique. Dotée de nombreux gisements d’or sur son territoire, l’Égypte est l’une des plus anciennes civilisations à avoir mis au point, il y a cinq mille ans, des techniques pour l’extraire et l’isoler. L’or s’échangeait selon son poids et non selon le travail des orfèvres. Il avait une valeur marchande, religieuse et symbolique. Dans les croyances égyptiennes, l’or possédait des pouvoirs protecteurs. C’est pourquoi les momies étaient parées d’amulettes et de bijoux en or, et de nombreux joyaux étaient déposés parmi l’équipement funéraire.