France-USA : dernier test avant le Mondial
Dernière sortie des Bleus avant de prendre le chemin de la Russie pour la Coupe du monde
Les Etats-Unis en vedette américaine, ça tombe bien, mais ce soir à Lyon (21h), l’équipe de France aura surtout Paul Pogba à relancer, un onze à roder et un élan à entretenir en vue du tout proche Mondial 2018. Ce troisième et dernier match de préparation se joue à la veille du départ pour Moscou ; on y est presque. Et jusqu’à présent, sans le moindre pépin, la mayonnaise bleue a pris, et une dynamique s’est enclenchée, tout juste relativisée par le niveau moyen des adversaires, une modeste équipe d’Irlande battue 2-0 et l’Italie en reconstruction vaincue 3-1. Ce tout dernier match amical, contre les Américains, est censé amplifier ces ondes positives, avec une équipe de départ qui devrait fortement ressembler à celle alignée contre l’Australie le 16 juin à Kazan, pour débuter le Mondial. A quel point ? « Elle est censée être proche, en effet, mais ce ne sera pas forcément la même », a prévenu Didier Deschamps, qui aime traditionnellement cacher ses cartes. Le passé récent va dans le sens d’une répétition générale : le sélectionneur n’avait procédé qu’à un changement en 2016 entre le dernier match de préparation et l’entrée en lice dans l’Euro, mais c’était en raison de l’arrivée tardive d’Antoine Griezmann dans le groupe, finale de Ligue des champions oblige.
« DD » baisse la cote de Tolisso et Dembélé
Le sélectionneur a néanmoins précisé deux éléments : «non» , les deux premiers amicaux n’ont pas changé son idée sur son onze au Tatarstan ; et « oui » , il l’a déjà en tête. Cela peut indiquer que les bonnes prestations de Corentin Tolisso et Ousmane Dembélé pendant la préparation ne vont pas jusqu’à déboulonner Pogba et Olivier Giroud. Deschamps s’est ainsi évertué à alléger la double pression qui s’était abattue sur Pogba, la première représentée donc par l’alternative Corentin Tolisso, la seconde étant celle que « PP » s’est lui-même infligée en répétant vouloir être «lepatron de l’équipe de France ». « Parfois il a besoin de se mettre un peu cette pressionlà» , a expliqué Blaise Matuidi sur RTL. « C’est ce qui a fait qu’il a évolué dans sa carrière, il a besoin de cette pression-là qui est positive pour lui et c’est bien, parce qu’il assume. Le plus important c’est d’assumer. Il faut qu’on soit unis tous ensemble, nous, on va aider Paul à être meilleur et lui va nous aider aussi. Ce qui prime avant tout c’est l’équipe ». Or, depuis les sifflets essuyés sur la Côte d’Azur, il y a comme un esprit de corps formé autour de Pogba. Développé donc au premier chef par Deschamps luimême, qui l’a défendu. Certes, contre l’Italie, et Pogba « en a conscience, j’en ai parlé avec lui : ce n’est pas son meilleur match, ça c’est sûr » ,adit«DD». « Paul est très bien, il n’y a aucun souci. Il a fini tard sa saison puisqu’il était concerné par la finale de Cup, mais ça se passe très bien pour lui en interne », a-t-il ajouté. Autre élément d’expérience menacé par la jeune concurrence, Giroud devrait être aligné comme avantcentre : son profil et son bon jeu de tête font figure de solutions idoines face à une « Team USA » qui risque de jouer bas, tout comme l’Australie. Giroud devrait sans surprise être épaulé par Griezmann et Kylian Mbappé. Derrière, Raphaël Varane était absent des deux premiers matches de préparation, après sa finale de C1, et reprendra vraisemblablement son poste en charnière centrale aux côtés de Samuel Umtiti. Les latéraux, sans doute Djibril Sidibé et Benjamin Mendy, pourront développer leur registre offensif au vu du niveau supposé de l’adversaire : les Etats-Unis n’iront pas en Russie.