Retour vers le futur à la Villa les Camélias
Vous connaissez certainement son travail puisqu’il est photographe de presse pour de grands titres nationaux. Mais les photos qu’il expose depuis mercredi et jusqu’à la fin septembre à la Villa les Camélias, c’est autre chose que du travail. C’est du plaisir. Pascal Bastien est Cap-d’aillois d’adoption puisqu’il vient depuis dix ans passer régulièrement ses vacances dans un appartement familial du bord de mer. Et pendant ses vacances et ses loisirs, cet artiste devenu photographe, un peu las de la photo numérique, s’amuse avec un vieux reflex et ses pellicules à l’ancienne. Il retrouve le plaisir de l’argentique et toute sa technicité aussi. Car souvenez-vous qu’avant l’avènement du numérique, il fallait maîtriser ses réglages, faire avec la sensibilité d’une pellicule au nombre de poses limitées qu’il fallait ensuite développer ou faire développer contre des francs. Bref, avant le numérique, on ne pouvait pas mitrailler en espérant trouver une bonne photo dans le tas. Et c’est avec cette difficulté du passé, en réapprenant la lenteur, que Pascal Bastien prend du plaisir pendant son temps libre. Alors quand il a rencontré Cap-d’Ail et le quartier de la Pinède, il a été frappé par son intemporalité. Et c’est vrai que tout ou presque dans ce quartier qui va de la Mala au Cap Rognoso n’a pratiquement pas bougé en un siècle.
Dix photos intemporelles
En choisissant ses poses avec soin, il a rassemblé dix ans de photos en noir et blanc intemporelles et frappantes. Car si on sait au premier coup d’oeil qu’on est à quelques centaines de mètres tout au plus de la villa les Camelias, ce qu’on ignore en revanche c’est quand on est. À quel moment, en quelle année? En seulement dix ans, c’est comme si Pascal Bastien avait voyagé dans le siècle de ce quartier des villas. Difficile de résumer en quelques lignes le plaisir évident et la fascination qu’exerçaient les photos de l’artiste sur toutes celles et ceux qui étaient venus pour le vernissage mercredi soir mais ces photos possèdent un supplément d’âme qui interpelle vraiment et donne envie de revoir encore et encore ces photos de Capd’Ail, comme si un détail invisible nous échappait à chaque fois. Heureusement, cet accrochage va durer tout l’été pour se clore fin septembre avec les Journées du Patrimoine. À voir sans modération à la Villa les Camélias.
Exposition photos de Pascal Bastien Jusqu’au 30 septembre .