Air France rétablit le contrôle des passagers
Retour à la case départ. Depuis le 22 janvier dernier, les passagers de vols intérieurs Air France n’étaient plus contrôlés à l’embarquement. Un arrêté ministériel vient de rétablir cette mesure. C’est Christian Estrosi qui avait levé le lièvre le 22 janvier dernier. Passager régulier de la navette Hop! Air France, le maire de Nice avait constaté ce jour-là que la compagnie ne demandait plus de pièce d’identité à l’embarquement. « Inacceptable », avait estimé l’élu qui s’était empressé de faire part de son indignation à Air France. Contactée alors par NiceMatin, la compagnie nous avait confirmé ne plus vérifier la concordance entre le nom inscrit sur le billet et la pièce d’identité du passager. Air France, qui jugeait cette précaution « obsolète » après la levée de l’état d’urgence, estimait en outre que cette disposition contrevenait à la libre circulation des personnes dans l’espace Schengen. Cinq mois plus tard, elle est contrainte de faire machine arrière.
Réclamé par les pilotes
Depuis le 27 mai, les passagers sont à nouveau contrôlés avant d’embarquer. Une évolution que nous avons pu constater cette semaine et qui nous a été confirmée (Photo Laurent Martinat)
officiellement hier par un porte-parole de la compagnie. Cette disposition abandonnée pendant cinq mois est de nouveau obligatoire en vertu d’un arrêté ministériel daté du 14 mai. Le texte est sans équivoque: « Lors de la présentation d’un passager à l’embarquement, l’entreprise de transport aérien procède à la vérification de concordance documentaire entre l’identité mentionnée sur la carte d’embarquement valable et un des documents attestant l’identité du passager ». Sont acceptés au moment du contrôle pour les vols au départ de France « la carte nationale d’identité, le passeport, le titre de séjour ou le permis de conduire ». Seuls « les mineurs de moins de treize ans accompagnés d’une personne majeure sont dispensés » de cette obligation. Le rétablissement de cette mesure, qui va nécessairement allonger le temps d’embarquement des passagers, était également souhaité par le Syndicat des pilotes d’Air France qui regrettait qu’« au moindre souci, on ne puisse plus identifier le passager qui utilise un billet ». Une précaution somme toute logique en période de fort risque terroriste.