Fermeture d’une classe de maternelle : la tension monte d’un cran
En février, l’inspection d’académie avait annoncé la probable fermeture d’une des trois classes de l’école maternelle de Breilsur-Roya. Cela avait provoqué une mobilisation des parents, élus, enseignants et élèves, d’autant que les effectifs d’enfants annoncés justifiaient le maintien de trois classes. Or, alors que les inscriptions sont au nombre de 63 pour la rentrée, l’éducation nationale ne semble pas décidée à revenir, lors de la commission de juin, sur cette décision de fermeture de classe. Face à cela et aux demandes restées sans réponse d’entretien avec l’inspecteur d’académie, après une manifestation la semaine dernière, l’association des parents d’élèves a décidé de durcir le mouvement en bloquant l’école.
La venue de l’inspecteur de circonscription
La mobilisation a toutefois été adoucie par la venue de l’inspecteur de circonscription Jean-Marc Messina, soucieux de dialoguer et se voulant rassurant: «Nous avons décidé d’affecter un enseignant remplaçant pour la
rentrée. Si les effectifs que vous nous annoncez sont confirmés, nous maintiendrons les trois classes, mais nous savons d’expérience qu’il peut y avoir du changement au cours de l’été.» Une annonce qui n’a pas convaincu la vingtaine de parents présents dont la présidente de l’APE Estelle Arnould:
«Les effectifs sont là. Il y a 63 inscriptions fermes pour la rentrée prochaine. Pourquoi, dans cette situation, est-ce que vous ne décidez pas, tout de suite, de maintenir les trois classes? Si on maintient la fermeture, cela signifie qu’on reste dans l’incertitude jusqu’à la rentrée, que les parents
vont être inquiets, et que certaines personnes renonceront à scolariser leurs enfants à Breil». Après avoir remis symboliquement la liste des élèves inscrits au représentant de l’inspecteur d’académie, la conseillère régionale Laurence Boetti-Forestier a rappelé: «Il est important d’avoir des classes à petits effectifs en maternelle, car cela permet aux enseignants de mieux repérer d’éventuelles difficultés chez les enfants, et d’organiser des activités culturelles ou sportives qui ne seraient pas possibles avec un professeur pour trente élèves».
«Nous faisons le pari de l’avenir »
À son tour, le maire André Ipert, également au rendez-vous, a réagi en rappelant que «la commune est sur le point d’investir 1 million d’euros pour rénover et agrandir l’école maternelle. Nous faisons le pari de l’avenir. On ne peut pas accepter qu’au moment où nous allons construire une troisième salle de cours, on nous supprime une classe.». Après presque trois quarts d’heures d’échanges, francs mais courtois, au cours duquel chacun est resté sur ses positions, Jean-Marc Messina s’est déclaré satisfait de pouvoir dialoguer et a promis de faire remonter les arguments des parents et enseignants à l’inspecteur d’académie.