Monaco-Matin

GRÉGORY FITOUSSI

« On vit l’âge d’or de la télévision »

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En avril dernier, France 2 a installé Speakerine dans sa grille. Une mini-série (6 épisodes de 52 minutes pour la saison 1) qui nous plonge dans les coulisses de l’ORTF, le tout avec une inspiratio­n très Mad Men. Un joli écrin pour Grégory Fitoussi, chargé d’incarner le ministre de l’Informatio­n.

À quoi ressemble le quotidien d’un acteur pendant un festival ? C’est un concentré de rencontres, d’éclairages sur des séries qu’on n’aurait pas forcément eu le temps ou l’envie de voir initialeme­nt. On peut échanger avec les acteurs, les réalisateu­rs, les producteur­s. Et en général, on se retrouve dans des cadres pas trop désagréabl­es. La piscine du Monte-Carlo Bay, avec du sable au fond, c’est un truc de dingue!

Vous êtes ici pour défendre Speakerine. Quels souvenirs gardez-vous du tournage ?

Je suis très heureux d’avoir pu rencontrer Marie Gillain, Anne-Sophie Soldaïni et le réalisateu­r, Laurent Tuel. Sinon, je regrette quand même d’être mort trop vite dans cette série.

Les choses ont beaucoup changé dans le petit écran depuis l’époque où ces dames étaient chargées d’annoncer le programme… Énormément, notamment grâce à l’essor des séries. Maintenant, il y a des budgets qui permettent d’avoir une certaine ambition artistique. Pour préparer la série, j’ai revu pas mal d’images des années 1950. C’était le début de la télé. La façon dont les gens s’exprimaien­t et se tenaient est plutôt amusante avec le recul.

Peut-on parler d’âge d’or de la télé aujourd’hui ?

Il me semble. Il y a encore une dizaine d’années, on avait des séries qui duraient très longtemps sans être vraiment passionnan­tes.Avant, on avait des scénarios qui se ressemblai­ent tous, avec plein de flics embarqués dans des histoires convenues. On a vu du contenu de qualité à l’étranger et on a essayé de suivre la tendance. C’est ce qu’il fallait.

Vous avez tourné outre-Atlantique. Les portes se sont-elles ouvertes grâce à votre succès dans Engrenages ? Sans doute. Après la diffusion de la première saison en Angleterre, un agent a voulu me rencontrer et à me présenter à des gens de l’industrie.Tout cela s’est passé assez naturellem­ent. Même si j’ai dû travailler sérieuseme­nt mon anglais !

«AVANT, LES SCÉNARIOS SE RESSEMBLAI­ENT TOUS»

Vu dans Engrenages ou encore Les Hommes de l’ombre, Grégory Fitoussi a plongé avec délice dans Speakerine, la série historique de France 2.

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