Monaco-Matin

LES BLEUS FILENT EN HUITIÈMES

Victorieus­e (-) du Pérou grâce à un but de Mbappé, l’équipe de France a d’ores et déjà assuré sa qualificat­ion pour les huitièmes de finale, avant même d’affronter le Danemark mardi prochain.

- VINCENT MENICHINI, À EKATERINBO­URG

Ce n’est pas encore le Pérou, mais les Bleus ont assuré l’essentiel : avec deux victoires en autant de matches, ils n’ont besoin que d’un nul face au Danemark, mardi à Moscou, pour basculer en tête de leur poule et revoir Kazan en huitième de finale. Ce pourrait être face à l’Argentine, un adversaire autrement plus réputé et inquiétant que l’Australie et le Pérou, contre qui la France a toutefois eu beaucoup de mal à s’exprimer. Or, elle semble davantage bâtie pour laisser les autres faire que taillée pour prendre les choses en mains, ce qui pourrait lui ouvrir de belles perspectiv­es au fil d’une compétitio­n qui sert souvent les intérêts des plus frileux. Ce n’était plus la Russie, ici au coeur de l’Oural, mais bien l’Amérique Latine avec du rouge et du blanc partout, arboré par ce peuple radieux et bouillant. Trentesix ans après, le Pérou a revu la Coupe du monde et laissé une image magnifique du pays. Les habitants d’Ekaterinbo­urg, où le tourisme n’est pas très en vogue, ne sont pas près d’oublier les scènes de liesse et de débauche au coeur de leur ville.

Lloris, l’arrêt qui change tout

Dans l’ambiance incandesce­nte mise par les 20.000 Péruviens massés dans les tribunes haut perchées et improbable­s de l’Arena d’Ekaterinbo­urg, la France a toutefois affiché quelques progrès. Elle est revenue à du classique, avec un schéma en 4-4-2 dans lequel elle évolue depuis deux ans et dispose logiquemen­t de plus de repères. Cela n’a pas empêché Mbappé de s’exprimer et de défendre ou Giroud de rappeler pourquoi il est si précieux. C’est, aussi et surtout, grâce à la force de caractère et le talent de ses leaders que la France s’est extirpée d’une entame à l’étouffée et du tourbillon péruvien. Comme face à l’Australie et comme très souvent, Lloris a sorti un arrêt décisif pour empêcher Guerrero d’ouvrir le score. Cela ne veut pas dire que la France aurait perdu, mais au coeur de la folie, on ne l’imaginait pas très sereine. Ce qui est valable pour Lloris l’est également pour Varane, Kanté et Pogba, immense dans le combat en première période et à l’origine du but de Mbappé à la 34e. Avant cela, la France avait traversé des moments de flottement assez déconcerta­nts, mais aussi connu des fulgurance­s lui ayant offert quatre balles de 10. Ce n’est pas rien, c’est même énorme à ce niveau, mais la suite, et notamment le jeu proposé en 2e mi-temps ou encore les absences de Griezmann, ont rappelé que la marge est infime et qu’il faudra faire mieux dans l’utilisatio­n du ballon pour s’éviter des fins de match aussi stressante­s et voir plus loin qu’un huitième de finale.

 ??  ??
 ??  ??
 ?? (Photo AFP) ?? Qualifiés, les Bleus.
(Photo AFP) Qualifiés, les Bleus.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco