Le chiffre
Accrocheur. Il poussait ses chevaux cabrés jusqu’à 328 km/h. Visiblement en confiance après le Canada – où il a terminé 10e – il ne cédait pas un pouce à la concurrence... La Q1 dévoré, il remettait, entre deux éclaircies, le couvert dans la Q2. Avant que le temps ne s’assombrisse, en un éclair, sur ses espoirs de figurer en tête d’affiche... Au plus mauvais moment, sa monoplace décrochait dans la chicane Nord pour Après un tête-à-queue dans la Q, Romain Grosjean a regagné les stands à pied, passablement énervé. Mais la frustration passée, il garde le moral.
venir heurter les barrières. Drapeau rouge. Et colère noire. Manifestement agacé, le naufragé du carrousel, qui n’a
encore inscrit aucun point cette saison (contre 19 pour son coéquipier danois Magnussen), repoussait la caméra qui le suivait avant de
s’évanouir dans les stands. Près de deux heures plus tard, le tricolore remettait le nez à la fenêtre de son paddock. Calme. Mais sans Décortiquer le tête-à-queue. L’étudier à la loupe. Le passer à la pince à épiler afin d’éviter le copié-collé cet après-midi. Surtout que le bonhomme en avait sous la semelle. Des sensations. De la vitesse. « Dans l’ensemble, la voiture était super et on avait une demi-seconde d’avance sur les Renault, donc c’était bien. On aurait dû faire 7 ! 10, c’est trois places derrière, mais ça va être une longue course... » À tenir les supporters français en haleine. Car pas question pour lui de baisser pavillon. Cette première mérite du panache. « On garde le moral, on est à la maison, la voiture va vite
pilote français a pour la troisième fois cette saison - en huit grands prix - perdu le contrôle de sa monoplace...
et c’est demain (lire aujourd’hui) que ça compte. Mon but est clairement de marquer des points... » Et de mettre un terme aussi aux critiques dont il est l’objet depuis des semaines et des semaines. En ce jour spécial, Romain Grosjean enverra du bois. Promis ! « Dépasser ne sera pas simple. Il y a beaucoup de virages rapides. Mais il y aura bien des opportunités à saisir. On va voir la stratégie à adopter... » La nuit porte conseil. À 16 heures, sur la grille, il ne sera plus question de ronger son frein. Le Français mettra tout en branle pour animer les débats et briller !