Des vacances bien méritées pour le Théâtre des Muses
Il y a un an, à cette période de l’année, Anthéa Sogno, directrice du Théâtre des Muses, était dans le doute. « J’en suis arrivée à me dire que si on ne nous aidait pas, on ne rouvrirait pas à la rentrée. » Cette aide, elle l’a obtenue de la mairie, via une augmentation de subvention. Douze mois plus tard, c’est fière et émue que la directrice dresse le bilan de l’année - . Plus de spectateurs ont assisté aux représentations, un record pour la sixième saison du petit théâtre monégasque. Les dix classes ont terminé cette « année formidable » mardi soir, avec une dernière représentation. Anthéa Sogno l’atteste : « Les spectacles ont tous été plus beaux les uns que les autres. » La passionnée est fière de constater les progrès de ses élèves, « qui pourraient jouer au Festival d’Avignon ».
« Muse en chef »
Installées depuis six ans sur le boulevard du Jardin-Exotique, les planches des Muses ont rapidement gagné en notoriété. « Ce théâtre est devenu la coqueluche des gens et je suis heureuse de voir l’engouement de la Principauté pour cet art. » Pour la maîtresse des lieux, les comédiens et le public, « le théâtre est devenu une sorte de deuxième maison » .La « Muse en chef », comme elle aime se surnommer, apprécie particulièrement la proximité qu’offre sa scène avec le public. « C’est le privilège des petits théâtres par rapport aux grands. » Car la salle peut se transformer et passer de à sièges si nécessaire.
Les enfants très impliqués
Le Théâtre des Muses a un partenariat avec l’Éducation nationale. Quelque écoliers et collégiens monégasques ont assisté à des représentations tout au long de l’année. Anthéa Sogno en est convaincue, « le théâtre est un outil pédagogique extrêmement important et fortement sous-estimé». Pourtant c’est un public « difficile, brut et pas très poli ». « On ne peut pas tricher avec les enfants. Si le comédien ne parvient pas à capter leur attention, ils se dissipent très vite. » Et ces enfants le lui rendent bien. Dans les différents livres d’or que feuillette la comédienne les yeux brillants, il y a de multiples messages de collégiens, reconnaissants d’avoir pu passer quelques heures au théâtre. Ces commentaires touchent particulièrement Anthéa Sogno. « Tout cela, c’est une nouvelle confirmation que mon rêve s’est bel et bien réalisé. » Dorénavant, la directrice est tournée vers l’avenir. Si sa compagnie célèbre les dix ans et représentations de sa pièce Victor Hugo, mon amour ,ellea déjà des projets pour ses classes. « J’aimerais faire jouer les enfants des ateliers dans un cadre plus professionnel », annonce-t-elle. La mairie de Cap-d’Ail a accepté que le spectacle Un pour tous, tous pour Cyrano soit joué l’année prochaine à l’occasion du Festival Sacha Guitry. Les inscriptions pour la saison 2018-2019 sont déjà ouvertes sur internet.