Monaco-Matin

Transition Monaco Forum: une communauté est née

Alors que l’événement ferme ses portes, son président, Lionel Le Maux, dresse un premier bilan et évoque la naissance de liens forts entre acteurs du développem­ent durable

- PROPOS RECUEILLIS PAR LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

La transition environnem­entale, c’est maintenant », avait-il dit lors de son discours d’ouverture du tout premier Transition Monaco Forum. L’événement voulait mettre l’accent sur la pratique. Montrer que la révolution est en marche. Son président, Lionel Le Maux, est convaincu que l’on est en train d’assister à un phénomène majeur, « à l’instar de l’essor de la distributi­on digitale il y a 15 ans qui a vu la naissance d’Amazon, Uber ou Airbnb ». Bref, il croit dur comme fer que l’avenir sera vert ou ne sera pas. Il a accepté de tirer un petit bilan de cette édition inaugurale.

En quelques mots, à chaud, quel bilan pouvez-vous tirer de ce premier forum ? Je considère que la diversité des participan­ts, tant sur le plan des secteurs que sur la géographie, a beaucoup apporté à la qualité des échanges. C’est un point majeur. C’est ce qui a permis la tenue de débats de très haut niveau, avec de belles confrontat­ions d’idées.

Qu’est-ce que cette rencontre aura apporté à la cause environnem­entale ? Il y avait beaucoup de personnes d’horizons divers qui ont toutes des réflexions différente­s, mais qui ont permis de voir que la transition écologique se vit d’ores et déjà. Dans la géographie, d’une part, en Afrique, en Inde, en Israël, en Chine, en Amérique du Sud, et, d’autre part, sur l’ensemble des acteurs économique­s. La transition écologique n’est pas uniquement le fait d’une poignée de startups technologi­ques et innovantes. Ces échanges montrent bien que c’est un phénomène qui est en train de pénétrer l’intégralit­é des business models des sociétés du monde entier.

Qu’est-ce que cela implique ? C’est assez majeur. Cette transition va nécessiter dans toutes les entreprise­s d’intégrer, comme on l’a illustré durant le forum, l’ensemble des acteurs, financeurs, société civile… On ne va pas faire d’annonce fracassant­e aujourd’hui, mais il y a eu beaucoup de contacts qui ont été pris pour mener des actions collaborat­ives entre les personnes de secteurs et d’horizons différents. Cela a stimulé la capacité des gens à travailler ensemble sur des solutions de financemen­t, technologi­que, ou des décisions Le Transition Monaco Forum a été le cadre de la signature d’un engagement entre le C et le CIO pour l’organisati­on de Jeux Olympiques résolument durables. (Photos Cyril Dodergny) Entouré de Bernard Fautrier, d’Anne Hidalgo, du prince Albert II et de Richard Attias, Lionel Le Maux est le président du Transition Monaco Forum.

politiques.

Y a-t-il eu des avancées concrètes ? Concrèteme­nt, il y a eu l’annonce du C et du CIO. On n’attendait pas la transition écologique à cet

endroit. Et pourtant, de par la diversité des acteurs impliqués, elle y a parfaiteme­nt sa place. C’est une véritable attente sociétale : pour accepter les Jeux chez eux, les gens veulent qu’ils remplissen­t un certain nombre

de critères, dont des critères de nature environnem­entale.

Vous faites référence à l’alliance entre le C, qui regroupe les grandes villes sensibles à la défense de l’environnem­ent, et Aujourd’hui, est-ce que les Jeux Olympiques sont propres ? Vous savez, les grandes annonces sont l’apanage des COP, ,  et des One Planet Summit. Nous, nous sommes tournés vers l’action, avec des experts de très haut niveau. Les grandes annonces c’est bien, mais si elles ne sont pas suivies d’action, cela ne sert à rien. L’innovation ne se décrète pas, elle se produit, elle se fait. C’était ça le sujet du forum : ce qui se fait concrèteme­nt.

En cette période de Coupe du monde, vous misiez beaucoup sur l’esprit d’équipe. Cela a-t-il fonctionné ? On a créé une espèce de communauté avec des gens que l’on va suivre, et dont on va relayer l’action sur des financemen­ts, des nouveaux produits, des nouvelles technologi­es. Il nous reste à définir un mode opératoire, mais on a clairement donné naissance à une communauté qui, à mon avis, va s’inscrire dans le temps, et chaque année viendra nous donner un retour d’expérience sur les actions menées au long de l’année. C’est un peu trop tôt pour le dire. Mais évidemment une première édition donne pas mal d’idées. Et les intervenan­ts nous en ont aussi données.

Un dernier mot ? Nous avons été très satisfaits de l’accueil qui nous a été fait par la Principaut­é, par tous les acteurs. Cela a donné de l’élan à nos efforts, et puis cela nous a aussi donné quelques idées pour travailler ensemble à l’avenir.

 ??  ?? le Comité internatio­nal olympique, pour aider les villes intéressée­s à organiser des Jeux Olympiques résolument durables. Paris, dont la maire Anne Hidalgo est aussi la dirigeante du C, s’est déjà engagée à organiser des Jeux propres. On n’imagine...
le Comité internatio­nal olympique, pour aider les villes intéressée­s à organiser des Jeux Olympiques résolument durables. Paris, dont la maire Anne Hidalgo est aussi la dirigeante du C, s’est déjà engagée à organiser des Jeux propres. On n’imagine...
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Une première édition est toujours une aventure. Avezvous identifié des axes d’améliorati­on ?

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