Monaco-Matin

Bradée sur Le Bon Coin, la commode était un trésor! Cannes

Payé 100 euros (avec une machine à laver en package), le meuble usagé recelait une mallette avec toutes les économies (180000 euros) de son ex-propriétai­re. L’occasion a fait les larrons!

- ALEXANDRE CARINI acarini@nicematin

Sur Le Bon Coin, ceux-là espéraient bien faire une affaire. Mais ils n’imaginaien­t pas à quel point ! En plein déménageme­nt, un sexagénair­e cannois met en vente son mobilier. Le voilà qui trouve preneur pour une machine à laver et une vieille commode, à 100 le package. Dimanche dernier, deux «déménageur­s» de fortune (ce sera le cas de le dire) viennent embarquer la marchandis­e à bord d’un fourgon. Mais alors que l’un d’eux charge la commode dans l’ascenseur de la résidence, surprise : un tiroir s’ouvre et laisse tomber une mallette en fer. La curiosité chevillée aux corps, le porteur ouvre l’objet… Stupeur ! Digne d’une malle au trésor, la mallette regorge de liasses de billets! Il n’en fallait pas plus pour que le déménageur se sente soudain l’âme pirate.

Des économies de tiroir…

Le voilà qui fait un petit détour par son véhicule pour planquer le butin, avant de se remettre à l’ouvrage avec son acolyte. Les voilà partis, et soudain, horreur ! Le propriétai­re se souvient tout à coup qu’il a placé toutes ses économies dans la commode, soit 180 000 qui s’envolent dans la nature, et un vide-greniers qui se transforme en banquerout­e. Ironie du sort, la commode en question ne passait finalement pas dans le fourgon, et l’acheteuse a renoncé à son acquisitio­n. Contre 10€ de dédommagem­ent supplément­aires… Mais le meuble, abandonné sur le bitume ne contenait évidemment plus son pactole secret. Alertés, les policiers du groupe district de Cannes se sont livrés à un travail de fourmi pour éplucher toutes les images de vidéosurve­illance, et reconstitu­er cet incroyable scénario.

Le butin en partie restitué

Mercredi, les enquêteurs ont interpellé les déménageur­s à leurs domiciles, dont l’un est concubin de l’acheteuse. Une perquisiti­on a permis de retrouver 138 000 Le reste avait déjà été dépensé en restos et provisions diverses. À l’issue de leur garde à vue, l’un est poursuivi pour vol et l’autre pour recel. Finalement marrons, les larrons. Avec une convocatio­n en justice pour le 5 décembre. Pour la petite histoire, le deuxième déménageur n’a touché que 1000 parce que son complice lui avait fait croire qu’il n’y en avait « que » 2 000 dans la fameuse mallette. Comme quoi, il n’y a pas de petit profit. Même bien mal acquis…

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco