Ian Brossat (PCF) à Nice: «Il n’y a pas d’alternative à l’accueil des migrants»
« Il n’y a pas d’alternative à l’accueil des migrants.» Désigné chef de file des communistes pour les prochaines élections européennes, Ian Brossat, par ailleurs adjoint d’Anne Hidalgo à Paris, était hier dans les Alpes-Maritimes. Une visite centrée sur la problématique des réfugiés, en compagnie de Cécile Dumas, secrétaire départementale du PCF, désormais en charge des questions migratoires au Parti communiste.
« Rien d’une invasion »
Au programme, une tournée dans les vallées de la Bévéra et de la Roya, ainsi qu’un déjeuner avec Cédric Herrou. Pour Ian Brossat, qui continue à dénoncer « l’attitude honteuse de la France et de l’Union européenne dans l’affaire de l’Aquarius », «la question de l’accueil des réfugiés sera au coeur de la campagne européenne de 2019 ». «Depuis janvier 2018, martèle-t-il, 40 000 personnes ont franchi la Méditerranée, pour une population européenne de 510 millions d’habitants. Cela n’a rien d’insurmontable et cela n’a rien d’une invasion. » Et de conclure: « L’Union européenne a dépensé 15 milliards d’euros pour protéger ses frontières extérieures, sans effet. La vraie question est d’organiser l’accueil. Quand les gens sont hébergés correctement, il n’y a plus de problèmes. » Cécile Dumas, de son côté, enfonce le clou : « Nous voulons aussi expliquer à monsieur Macron la géographie. Nos ports accueillent quantité de bateaux et un million de touristes chaque année, et ils ne pourraient pas accueillir des bateaux de migrants ? Nous avons peur de 40000 personnes? Le refus de recevoir dignement les réfugiés est un scandale. »