Monaco-Matin

Patronat et syndicats vers un front uni contre Macron

-

Se sentant peu entendus par Macron, les chefs des huit principale­s organisati­ons patronales et syndicales, réunis exceptionn­ellement tous ensemble hier, ont convenu d’un nouveau rendez-vous en septembre pour tenter de travailler main dans la main autour de priorités communes. Discrets sur le contenu des discussion­s, à une semaine d’un rendez-vous avec le président de la République le 17 juillet, les dirigeants ont insisté sur leur unité. « On a eu des discussion­s sur (...) les mutations technologi­ques, sur les mutations de l’économie et sur les conséquenc­es sur le monde économique », a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux, après deux heures de réunion que le président du Medef a qualifiée de « cordiale ». Son homologue de la CPME, François Asselin s’est dit « très heureux de pouvoir travailler ensemble », quand Alain Griset, de l’U2P a mis en avant le

climat « serein » de la rencontre. De son côté, Laurent Berger, de la CFDT, s’est réjoui du « climat de discussion extrêmemen­t serein sur les grands enjeux de transforma­tion et de mutation économique et sociale dans notre pays ». Philippe Martinez, de la CGT, a vu comme « bon signe » cette rencontre unitaire « pour aborder les sujets qui concernent le dialogue social et les sujets interprofe­ssionnels

». De mémoire de syndicalis­tes et d’entreprene­urs, c’est la première fois que les leaders syndicaux et patronaux des organisati­ons représenta­tives arrivent à prendre langue tous ensemble. « C’est une bonne nouvelle, ça veut dire que nous sommes là et que nous existons! », a relevé Laurent Berger. Philippe Louis, président de la CFTC, avait reconnu mardi que « la méthode Macron » avait été « un des éléments déclencheu­rs de cette réunion ».

Considérés comme « faire-valoir »

Une source interne au patronat avait expliqué vendredi que cette réunion avait été décidée parce que les participan­ts faisaient le « constat que les corps intermédia­ires sont considérés comme une sorte de faire-valoir » par le gouverneme­nt et non « comme des partenaire­s incontourn­ables ». L’idée, surtout côté FO et CFDT, est de défendre la fixation d’un agenda social commun, indépendan­t de celui voulu par le gouverneme­nt. Parmi les sujets à aborder, Laurent Berger avait évoqué en juin la qualité de vie au travail, les conditions de travail dans les plateforme­s. Philippe Louis avait souhaité mardi des réunions au sommet plus systématiq­ues « pour faire le point » sur les dossiers, ce qui semble avoir été entendu.

 ?? (Photo AFP) ?? Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a qualifié la rencontre de « cordiale ».
(Photo AFP) Geoffroy Roux de Bézieux, président du Medef, a qualifié la rencontre de « cordiale ».

Newspapers in French

Newspapers from Monaco