Vieira mise sur Saint-Max’
Le coach niçois attend beaucoup de l’attaquant de 21 ans et réclame davantage d’efforts sur le terrain, comme en dehors. Sa prestation d’hier témoigne de certains progrès
Nice a subi sa première défaite en match amical hier à Divonne, face à une belle équipe du Sporting Lisbonne (0-1). La faute à une perte de balle malheureuse de Lees-Melou au milieu de terrain, qui a profité à des Portugais rapides en contre et plus particulièrement à Montero, auteur d’un magnifique enroulé en une touche en lucarne (53’). Le résultat est anecdotique par rapport aux belles choses entrevues en première mi-temps notamment, dans une rencontre marquée par la présence d’un millier de supporters portugais bruyants. Une image sympa.
Dans quel système ?
Comme contre Nyon la semaine passée (4-2), Patrick Vieira a de nouveau aligné son équipe en 4-3-3. A la différence que son onze de départ ressemblait à une équipe-type, les jeunes faisant leur apparition au fil de la partie à compter de l’heure de jeu. L’occasion de voir pour la première fois Herelle sous ses nouvelles couleurs, la recrue troyenne étant malade lors du premier amical. Au milieu, l’autre renfort de l’intersaison, Danilo, accompagnait Cyprien et Lees-Melou.
Ils ont montré de belles choses
Devant, c’est Allan SaintMaximin qui a été le plus remuant. Outre son éternelle capacité à faire des différences en un contre un, l’attaquant de 21 ans a fait
preuve de moins de précipitation qu’à l’accoutumée dans ses prises de balle et ses choix. De bons renversements et des déplacements mieux sentis ont agrémenté sa prestation de 80 minutes. C’est l’Aiglon qui a le plus joué, et Patrick Vieira compte beaucoup sur lui cette saison. Le nouveau coach le corrige sans cesse à l’entraînement, lui parle beaucoup. Et quand l’ancien Bastiais a pris par deux fois la profondeur sur deux magnifiques transversales de Dante, on a senti une progression dans son jeu. Dommage qu’il n’ait pas bouclé sa bonne percée dans l’axe par une frappe cadrée (43’). Sur l’action, Racine Coly est appliqué dans son relais. Comme sur sa prestation d’ensemble, le latéral gauche a été très discipliné dans son positionnement et ses interventions. Patrick
Burner n’a pas été en reste dans ce registre, malgré du déchet dans ses centres. La défense a globalement été satisfaisante, avec une charnière Dante-Herelle solide dans les duels. L’ex-Troyen a fait parler la vitesse de ses
premiers appuis dans les duels. Autoritaire dans sa surface, le Brésilien a même placé un bon coup de casque sur un corner offensif, obligeant Viviano à se coucher (11’). La conséquence de coups de pieds arrêtés très bien frappés par Wylan Cyprien. Plaque tournante du milieu de terrain, l’ancien Lensois a mis de la vitesse dans ses enchaînements. Plus que
Danilo, qui reste un complice capable de faire oublier le départ de Seri par sa qualité technique, à l’image de son incursion balle au pied dans la surface
adverse (12’), et son impact dans les duels. Toujours très mobile et disponible, Pierre
Lees-Melou a quelque peu terni sa prestation sur un contrôle manqué aux conséquences malheureuses au début du second acte. Walter Benitez est impuissant sur le but, alors qu’il avait été précieux dans les airs et irréprochable jusque-là. Peut-être aurait-il pu sortir plus vite devant Cabral (86’), qui n’a pas cadré son plat du pied. Les Portugais, très véloces devant, ont été dangereux sur des récupérations hautes (55’) dans une seconde
période moins rythmée et moins maîtrisée par une équipe azuréenne remaniée. Seuls Jean-Victor Makengo (74’) et Romain Perraud (68’) ont alerté le portier adverse sur de belles frappes.
Ils n’ont pas été en réussite
Le Gym manque de poids offensif en attaque, ce n’est pas une surprise sans Plea, Balotelli et Le Bihan, toujours ménagé. Pas évident pour Ihsan Sacko de se signaler en pointe malgré de l’activité dans ses courses.
Vincent Marcel, qui retrouve la confiance d’un coach, n’a pas toujours fait les bons choix non plus. Talentueux, les deux offensifs sont jeunes et ont besoin de consolider leur confiance au cours de cette préparation. Comme Andy
Pelmard, associé en défense centrale à Olivier Boscagli, qui n’a rien à se reprocher, dans la dernière demi-heure. Prochain rendez-vous, samedi prochain à Charleroi (18 heures).