LE HÉROS LLORIS
Nice a fêté Hugo Lloris, son champion du monde, son chouchou, son héros. Plusieurs milliers de Niçois ont célébré le retour de l’enfant du pays avec des étoiles plein les yeux. Une journée inoubliable.
Une ambiance survoltée. Un public en délire. Hier, l’enfant prodige était de retour chez lui. Et pour l’accueillir, ses supporters ont fait grand bruit. Entre 5 000 et 6 000 personnes selon la Ville, cheville ouvrière de cette cérémonie, se sont pressées hier après-midi dans le vieuxNice, aux abords de la mairie, pour acclamer Hugo Lloris, de retour à la maioun après la campagne victorieuse en Russie. Dans une atmosphère bouillante (et pas seulement parce qu’il faisait très chaud dans le vieux-Nice), Hugo s’est d’abord fait attendre. Dès le début d’après-midi, les ruelles qui longent l’hôtel de ville étaient prises d’assaut. Et quand il est enfin apparu au balcon de la mairie (aucun bain de foule n’était prévu), l’acclamation fut à la hauteur des émotions suscitées par les Bleus pendant leur épopée. Le public s’est époumoné en reprenant la Marseillaise. Un peu moins pour Nissa la Bella - preuve que nombre de vacanciers avaient fait le déplacement pour célébrer le gamin du Cédac Cimiez devenu grand. Tellement grand. L’enfant du pays a pourtant tout fait pour donner une coloration nissarte à l’événement - bien aidé par une poignée de supporters du Gym bien décidés à se faire entendre. Quand Hugo a lancé le « clapping » qui a rendu la foule hystérique, il a pris soin de remplacer le mot « France » par le mot « Nice ». Et quand il fut l’heure de se quitter, après une demiheure de folie furieuse, Hugo a voulu prolonger l’instant. Il a remis le nez au balcon et entonné le «Qui ne saute pas n’est pas Niçois » qui le faisait tant vibrer, petit, dans les travées du Ray. C’est ça, l’histoire d’Hugo. Un pitchoun d’aqui qui a rêvé fort. Et qui nous a entraînés avec lui. Ce matin, on ne veut toujours pas se réveiller.
Qui ne saute pas n’est pas Niçois ”