MEETING HERCULIS (AUJOURD’HUI ET DEMAIN À MONACO) sport pour l’argent »
rouleau, dépressif, mais quand je prends du recul sur ma vie de tous les jours, j’ai l’impression d’être blasé et blasant. Je ne sais pas comment je fais pour ne pas craquer. Probablement parce que j’aime ce sport comme ma famille. J’en ai besoin pour vivre. Si j’avais eu le choix, j’aurais pris un sport où je gagne un peu plus que mon RSA (rire).
K. M. : tu aurais gagné la Coupe du monde, mon gars, ça n’aurait pas été pareil (rire). On n’a pas fait ce sport pour l’argent. Moi, je suis passé dans une autre sphère (depuis ses médailles olympique et mondiale). Je gagne ma vie. A côté, tous se demandent ce qu’ils vont faire l’année prochaine. Ils doivent sans arrêt se dire qu’il leur faut une rémunération pour vivre. Ça m’énerve. Tu ne peux pas faire du sport de haut niveau quand tu as cette question dans la tête.
F.D. : on est oppressé au quotidien. Il y a des périodes où je vais avoir un stress énorme en compétition parce que mon quotidien est envahi de pensées négatives. Quand un mec Arrivé hier dans l’après-midi en Principauté, Kevin Mayer s’est entraîné, le champion du monde du décathlon a bossé le saut à la perche.
t’appelle pour te dire que ça fait deux semaines qu’il attend le loyer… Je ne crie pas à l’aumône, le poids, c’est mon choix, mais des fois tu as envie de péter un câble, crier et dire s’il vous plaît aidez-moi.
Que faire pour que ça change ? K.M. : nos sports doivent être un show. Que les gens viennent et kiffent. Lancer dans le port, par exemple, ça crée une émulation. Pour K.M. : Kyrie Irving (basketteur en NBA) me plaît. Ce qu’il dégage, c’est juste incroyable. Il passe sa vie à aider les gens et à transmettre de l’amour.
F.D. : je suis fan des bodybuilders et notamment de Ronnie Colemann. Je suis fan, parce qu’il cadre tout dans sa vie. ,% sont sûrement dopés dans ce sport, tout ce que je déteste, mais je n’ai jamais kiffé le foot, le vélo ou le tennis.
Avez-vous des rituels avant une compétition ? F.D. : je n’ai jamais eu de grigri. Je me donne à fond à l’entraînement pour me dire, une fois en compétition, j’ai fait tout ce que je pouvais. Je ne peux pas faire plus.
K.M. : je suis contre. Toute superstition pour te mettre en confiance, pour moi, c’est une faiblesse. Si tu es vraiment en confiance, tu n’as rien à faire.