Monaco-Matin

L’histoire des bateaux «Gallus»

Retrouvez comme chaque samedi, la rubrique d’art et d’histoire du pays Mentonnais

- JEAN CLAUDE VOLPI

Les fonctions ancestrale­s du port de Menton, la pêche et le cabotage vont s’effondrer après la Seconde Guerre mondiale et la navigation de plaisance va s’approprier bon nombre d’anneaux. Apparaît alors les prémisses de navigation touristiqu­e côtière dans l’immédiat après-guerre avec Bambou, un petit remorqueur de haute-mer venus de l’Atlantique. Il s’amarrait à cul au bout du quai face à l’actuelle capitainer­ie. Les passagers montaient et descendaie­nt par l’arrière. Ils s’installaie­nt sur la plagearriè­re, quelques-uns sur les côtés. Cependant, avec le boum touristiqu­e des ‘’Trente glorieuses’’ (1950 à 1970), ce type de navigation touristiqu­e, où la Côte d’azur développe ses splendeurs depuis la mer, va nécessiter une autre organisati­on et d’autres moyens de transport maritime pour répondre à la demande. Ces promenades « internatio­nales » sur l’azur seront surtout saisonnièr­es. Elles reliaient la France, Monaco et l’Italie. Très vite, elles vont devenir la chasse gardée de la SATAM (26 quai de Lunel à Nice). Au fil du temps, elle mouillera ses six navires successifs au port Lympia en caressant l’espoir d’établir une véritable ligne régulière à l’année.

  personnes transporté­es par an

Jean Sabatier, dans son étude « Le groupe portuaire de la Cote d’Azur » présentée en 1961 devant la faculté des Lettres et Sciences humaines d’Aix-enProvence, donne ces indication­s et mentionne « le Gallus, le Gallus II, le Gallus V, l’ Ariel , 1’Etna et en 1962, un Super

Gallus de 48 mètres construit par les chantiers de la Seyne, monté par une quinzaine de matelots, qui assuraient durant la période estivale de nombreuses liaisons vers les Îles de Lérins, la Riviera italienne et de multiples sorties dans la Baie des Anges ou la rade de Villefranc­he. On peut évaluer ce mouvement à 100 000 personnes transporté­es par an au cours des dernières saisons. Chose exceptionn­elle, la SATAM possédait également un appontemen­t privé sur la Promenade des Anglais juste en face à l’hôtel Ruhl. Olivier Oliviero mentionne l’échouage du Gallus, un peu comme le Costa Concordia. Il s’était approché trop près du littoral. Il s’est échoué sur les rochers à fleur d’eau face à la plage des Rochers Rouges.

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(DR) Le Gallus II à Menton.

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