Falcao, star du choc Monaco-PSG à Shenzhen
Trop juste pour débuter le match contre le PSG, après sa participation au Mondial, le Colombien devrait néanmoins arriver aujourd’hui en Chine où il a déjà failli signer à trois reprises
Falcao devrait rejoindre ses coéquipiers ce matin à Shenzhen, en Chine. Le Tigre est trop juste pour prétendre à une place dans l’équipe qui affronte le PSG, demain, lors du Trophée des champions mais la présence du capitaine monégasque en Chine ne passera pas inaperçue. Falcao est la seule star planétaire de l’ASM et sa présence, notamment d’un point de vue médiatique, va ramener un peu de lumière sur le club de la Principauté. D’ailleurs, le Colombien est de toutes les affiches qui annoncent le match et que l’on peut voir en ville. Lui… et Joao Moutinho, parti depuis à Wolverhampton. Entre l’attaquant monégasque et la Chine il y a toujours eu un petit quelque chose. A bientôt 33 ans, Falcao a déjà décliné des offres mirobolantes venues de la Chinese Super League à plusieurs reprises. « Il n’est pas facile de refuser les propositions de Chine. Mais par trois fois, j’ai dit non pour aller là-bas. Ce n’est pas facile non plus pour le club, qui a refusé beaucoup d’argent », disait-il en janvier 2017. A cette époque, Falcao avait préféré se concentrer sur la fin de saison de l’ASM, avec le titre de champion à la clé, plutôt que de rejoindre le Tianjin Quanjian (club actuel d’Anthony Modeste) où un salaire de 20 millions à l’année l’attendait au chaud. Auparavant, le Jiangsu Suning du Brésilien Ramires, un temps coaché par l’Italien Fabio Capello avait également tenté sa chance, par deux fois, pour attirer Falcao.
« Vous ne pouvez jamais dire jamais »
En Chine, on n’a pas complètement abandonné l’idée de recruter le capitaine de la Colombie lors de la prochaine fenêtre du mercato qui ouvrira ses portes en janvier 2019. A Monaco, on ne ferme pas non plus la porte à un départ dans six mois. A une seule condition : qu’un attaquant de pointe ait émergé d’ici là. Dans le silence de La Turbie, on place beaucoup d’espoirs sur Pietro Pellegri, 17 ans, arraché aux grands d’Europe en janvier dernier contre 25 millions d’euros. Pour le moment, l’Italien est surtout aux soins puisqu’il a enchaîné une pubalgie et des soucis musculaires mais son potentiel est immense. Une sorte de passation de pouvoirs pourrait avoir lieu entre les deux attaquants, ce qui rendrait le départ du Colombien moins compliqué. Après tout, dans une interview donnée à la chaîne CNN en avril 2017, le Monégasque avouait ne pas être si fermé que ça à un départ : « Vous ne pouvez jamais dire jamais. Ils font signer de grands noms. Personnellement, j’ai refusé des offres parce que j’ai des objectifs en Europe. Vous ne savez pas ce que l’avenir vous réserve… Peut-être qu’une opportunité s’offrira pour aller jouer là-bas, aux États-Unis ou retourner en Amérique du Sud. » Il y a deux ans, le patron du Tianjin Quanjian, Shu Yuhui, avait même publiquement annoncé sur la chaîne Tianjin Sports TV, que tout était ficelé avec le Tigre : «On était prêt à engager deux joueurs, les contrats étaient rédigés, le prix et le salaire avaient été discutés. Ces deux joueurs étaient Falcao et Raul Jimenez. Ils étaient prêts à signer, et ensuite nous avons reçu le signal de l’entrée en vigueur des restrictions (...) Nous n’avions pas d’autre choix, il fallait changer nos plans. » A cette époque, la Fédération chinoise amende le règlement de la Chinese Super League et met en place une réduction de quatre à trois joueurs étrangers par équipe. En Chine, on rêve du meilleur buteur de la Colombie encore sous contrat avec l’ASM pour deux saisons. D’autant qu’en 2022, on célébrera l’année du Tigre. Parfait pour écrire une belle page commune.