SUSPENSION Yoka, dernier acte
C’est sa « dernière cartouche » : la suspension d’un an ferme pour infractions aux règles antidopage du boxeur français Tony Yoka, champion olympique des super-lourds, est examinée ce matin par le Conseil d’Etat. Yoka, qui s’est fixé l’objectif de devenir le premier Français champion du monde chez les pros, dans la catégorie reine des lourds, saura d’ici la fin du mois d’août s’il doit mettre sa « conquête » sa marche vers les sommets mondiaux scénarisée par son partenaire et diffuseur Canal+, entre parenthèses jusqu’à l’été 2019...
Pas de licence à l’étranger en attendant
Suspendu fin juin par l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) pour avoir manqué à trois reprises, en l’espace d’un an (juillet 2016 à juillet 2017), à ses obligations de localisation, Yoka demande au juge des référés la levée immédiate de cette sanction « en attendant que le fond soit traité », a expliqué son avocat Arnaud Péricard. Pour Yoka, qui a signé début 2017 un contrat d’exclusivité de quatre ans avec Canal+, estimé entre 8 et 10 millions d’euros, cette audience est donc « la dernière cartouche », selon Me Péricard, qui n’entend pas former d’autre recours en attendant la décision sur le fond. Le Francilien a d’ores et déjà exclu de combattre à l’étranger sous l’égide d’organismes ne reconnaissant pas le code mondial antidopage. « Il est patriote. Tous les promoteurs lui proposent (de prendre une licence à l’étranger le temps de sa suspension, NDLR). Il défend les couleurs de son pays, y compris dans une trajectoire professionnelle, ce n’est pas pour aller ailleurs », a insisté son avocat. Finis les quatre week-ends prolongés répartis au long de l’année, à domicile ou à l’extérieur. Finies aussi les joutes en trois sets gagnants, au profit de parties en deux. Terminées enfin les rencontres en cinq points, remplacées par des duels limités à deux simples et un double, en une journée. Place, dès 2019, à une phase