Monaco-Matin

Nice : un policier en civil a sauvé la vie d’un prévenu pris d’un malaise

- G. L.

E. M., un Géorgien de 58 ans, pris d’un malaise cardiaque en pleine audience au tribunal correction­nel de Nice avant-hier, était hier soir toujours dans le coma. Lundi soir, l’homme, sans casier judiciaire, comparaiss­ait libre devant le tribunal correction­nel pour un vol avec effraction commis à Nice, le 22 décembre 2016. Vers 19 h 30, son état de santé s’est soudain dégradé. «Mon client avait subi une greffe du foie. Il faisait de l’hyper tension et avait d’ailleurs été hospitalis­é il y a une dizaine de jours. Au stade des questions de la présidente, au début de l’instructio­n, il a commencé à vaciller, témoigne son avocat, Me Frédéric Rossler, du barreau de Nice. Puis il est tombé à la renverse et sa tête a très violemment cogné contre un des box. Il y a eu un choc terrible, puis des râles. » Stupéfacti­on et mouvement de panique. Un policier en civil, qui se trouvait depuis le début de l’après-midi dans la salle d’audience, s’est précipité. Victime dans une affaire, il attendait que son dossier passe. « Il s’est jeté sur mon client. Il avait des notions de secourisme, et a commencé à lui pratiquer un massage cardiaque. » Selon l’avocat, une dame du public s’occupera de pratiquer du bouche-à-bouche. Tous deux utiliseron­t l’un des défibrilla­teurs qu’on trouve habituelle­ment dans les espaces publics. « Chacun essayait de faire quelque chose, je suis sorti prévenir et attendre les pompiers. L’interventi­on de ces deux personnes a en tout cas été essentiell­e», salue l’avocat. Ces gestes salvateurs ont permis de maintenir l’homme le temps de l’arrivée des secours. Malgré un arrêt du coeur, le Géorgien a été ramené à la vie et transporté aux urgences de l’hôpital Pasteur 2. Il s’y trouvait encore hier soir, au service réanimatio­n, dans un état jugé très sérieux.

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