Le producteur: « M€ dépensés localement»
Frédéric Doniguian est le producteur exécutif de Just a Gigolo ,le film d’Olivier Baroux qui sortira au printemps 2019. Il était déjà associé avec Richard Grandpierre, sous les couleurs de la société Eskwad, dans Les Tuche, L’Italien ou
Marseille. Cette fois-ci, le budget du film est de l’ordre de dix millions d’euros. Ce qui est énorme pour une comédie, à comparer toutefois aux 12,5 millions des
Tuche 3. Frédéric Doniguian a fait ses calculs : « Nous aurons dépensé au minimum trois millions d’euros localement. Dont 300000 € rien que pour l’hôtellerie, avec une cinquantaine de personnes à loger pendant neuf semaines entre Nice et Cannes ». Seul Kad Merad bénéficie d’une maison en location du côté de Cannes, retenu durant la totalité des 41 jours du tournage. La location d’un vaste studio, de bureaux et de loges dans l’enceinte de La Victorine représente, «de mémoire », une trentaine de milliers d’euros. « L’équipement est classique et très agréable, c’est un prix normal », observe le producteur exécutif qui regrette cependant de n’avoir bénéficié d’aucune aide de la région Paca ou du Conseil départemental des Alpes-Maritimes. « C’est la vie », se borne-t-il à constater en se félicitant tout de même
d’avoir été « extrêmement bien accueilli ». Du reste, il a vu pire : « Pour le premier Tuche, nous n’avons pas été autorisés à tourner à Monaco, la Principauté estimant probablement que l’image qui en serait donnée ne serait pas adaptée. Nous avons donc travaillé à Saint-Jean-Cap-Ferrat, Èze, Beausoleil. Ce qui est un peu ridicule car pour le public, ce qu’on voit à l’écran, c’est Monaco… »
« En studio, on tourne plus vite »
Pour Just a Gigolo, les retombées économiques sont donc importantes
: « Des centaines de figurants, dont soixante-dix rien que pour le tournage d’une soirée de gala dans une villa cannoise, avec le renfort de coiffeurs et d’habilleuses. Il faut aussi évoquer la location de voitures et de camions. Ou encore la construction d’un décor de maison à La Victorine, pour deux scènes se déroulant chez Anne Ferrier, qui joue la soeur de Kad Merad dans le film. Jusqu’à vingt-deux personnes s’y sont attelées depuis fin juillet. » Coût de cette reconstitution : environ 150000 euros. L’addition est salée, mais le confort exceptionnel. «Il ne faut pas oublier que si l’on tourne dans un salon de 30 m2, le plateau doit faire le double, compte tenu de l’espace dont les techniciens ont besoin.» Frédéric Doniguian a estimé que cet investissement était judicieux, tant pour le résultat à l’écran que pour la
qualité de travail de l’équipe. « En studio, on tourne plus vite. Le temps est optimisé.» C’est important, quand on sait qu’en une journée, on ne met que 2 à 2,5 minutes utiles dans la boîte. « S’il avait fallu utiliser un studio pendant six semaines, on aurait choisi Paris. Mais dans le cas de ce film, la Victorine était le lieu idéal. »