Monaco-Matin

LIGUE  Monaco l’attend...

Après un début de saison ratée (une victoire en six matches en Ligue 1), Monaco espère que sa recrue star Aleksandr Golovin changera la donne

- MATHIEU FAURE

Monaco connaît son plus mauvais départ en Ligue 1 depuis douze ans avec six petits points en six journées Entre la pelouse désastreus­e du Louis-II malgré une pose estivale qui a coûté plus de 4 millions d’euros, une infirmerie pleine et des cadres en méforme, le club du Rocher affiche un triste visage cette saison. Pourtant, avant de recevoir Angers, mardi à 19 heures au Louis-II, pour un match qu’il faut absolument gagner, le club de la Principaut­é a retrouvé un peu de confiance. Un espoir qui porte le nom de Golovin. Aleksandr de son prénom. Rentré en jeu à un quart d’heure de la fin contre Nîmes après un début de saison tronquée par une blessure à la cheville, le Russe, acheté 30 millions d’euros au CSKA Moscou cet été, a éclairé le jeu.

« On n’a pas de joueur comme lui »

De quoi donner un peu le sourire à son entraîneur Leonardo Jardim après le match : « Il sera un joueur décisif cette saison, c’est un internatio­nal, qui était habitué à jouer dans une équipe du haut de tableau en Russie, c’est un joueur de top niveau. On l’a recruté pour ça ». A 22 ans, le milieu de terrain fait déjà office de joueur confirmé. Natif de Kaltan, une cité née en 1946 de la constructi­on d’une centrale thermique en Sibérie, Golovin apporte de la chaleur dans n’importe quel collectif. Chez les jeunes, il était déjà le métronome des U17 de son pays qu’il a emmené vers un sacre européen et un huitième de finale de Coupe du monde (en 2013). En U19, il s’offre une autre finale continenta­le (en 2015). Son ascension ressemble à ses accélérati­ons, tout va très vite. Le milieu ne compte que sept matches dans l’élite russe quand il obtient sa première cape, en juin 2015 face à la Biélorussi­e (4-2). Naturellem­ent, il marque d’entrée d’un enchaîneme­nt amorti de la poitrine/demivolée. En Russie, le talent individuel est plutôt rare dans un sport ou le collectif est si dogmatique, malgré tout on s’amourache du meneur de jeu. Avant le mondial, son ex-sélectionn­eur (Photo Jean-François Ottonello)

qui est aussi son entraîneur au CSKA Moscou, Leonid Slutski, ne se prive pas en compliment­s sur son protégé : « Golovin peut vraiment devenir un joueur de très haut niveau. Mais pour y parvenir, il doit vraiment beaucoup travailler. Sans aucun doute, Golovin est le jeune espoir le plus brillant de Russie. » Interrogé la semaine dernière pas nos confrères de L’Equipe, son compatriot­e Vadim Vasilyev, vice-président de l’ASM, n’a pas hésité à placer son numéro 17 très haut sur l’échelle du talent. « Il va changer des choses, c’est sûr, on n’a pas de joueur comme lui. Il va apporter de la fluidité, c’est un meneur. Je ne sais pas combien de temps il va mettre, mais je sais qu’il va y arriver. Il a les qualités, la mentalité, l’envie. Il est obsédé par l’idée de réussir depuis qu’il est petit. Je suis sensible à son parcours. On a peu d’exemples de joueurs russes ayant réussi en Europe, j’aimerais qu’il y arrive, pour lui, pour nous, pour le modèle russe et tous les jeunes de ce pays. Pour leur montrer que c’est possible. J’aimerais être à l’origine de cela. » A Monaco, Golovin est la première recrue russe de la direction Rybolovlev. Qu’on le veuille ou non, Golovin ne sera jamais traité comme tout le monde. Forcément, dans une équipe en panne d’idées et de génie actuelleme­nt, le garçon va être attendu comme le Messie car Monaco n’a plus le temps de s’apitoyer sur son sort et doit gagner des matches. Pour ce faire, Golovin sera un vrai plus. A Jardim de lui trouver une place et un rôle idoine au sein d’un collectif qui n’en porte pas encore le nom. 1. 4 points après 6 journées en 2006/2007.

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Golovin, la recrue la plus chère de l’été ( M€).

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