Monaco-Matin

GILDO PASTOR VEUT SAVOIR LA VÉRITÉ

Hélène Pastor rendait visite à son fils Gildo à l’hôpital l’Archet à Nice lorsqu’elle a été assassinée. Alors que le procès des assassins présumés reprend aujourd’hui à Aix, il attend que toute la vérité soit faite.

- CHRISTOPHE PERRIN chperrin@nicematin.fr

Aujourd’hui installé avec sa famille à New York, Gildo Pallanca-Pastor, 51 ans, se remet lentement d’un AVC qui, à l’époque du drame, le clouait sur un lit à l’hôpital l’Archet à Nice. Le 6 mai 2014, vers 19 heures, sa mère, la milliardai­re monégasque Hélène Pastor, venait de lui rendre visite quand elle a été mortelleme­nt blessée, elle et son chauffeur, Mohamed Darwich (lire par ailleurs) en sortant de l’hôpital. Aujourd’hui, Gildo Pallanca-Pastor, au prix d’un combat quotidien, a retrouvé son autonomie, même s’il s’aide d’une canne, et l’usage de la parole. Chef d’entreprise, pionnier dans le secteur de la voiture électrique, il a mis ses activités entre parenthèse­s pour suivre l’intégralit­é du procès avec, à ses côtés, ses avocats, Me Giaccardi et Me Baudoux. Vendredi, il est venu témoigner à Aix-en-Provence à la barre de la cour d’assises des Bouches-duRhône, où sont jugés les assassins présumés de sa mère. Parfois submergé par l’émotion, il se souvient de cette sinistre soirée où les informatio­ns sur l’agression de sa mère sont parcellair­es, où il est exfiltré en pleine nuit de l’hôpital par ses amis et sa femme Clémentine. « Je suis allé la voir dans l’état où j’étais et dans l’état où elle était… Elle me parle de mille choses, j’essaie d’avoir des informatio­ns sur les tueurs, mais elle ne veut

pas m’en parler… » Peu après son décès, les rumeurs fusent. « À l’époque, je crois être en enfer, souligne Gildo

Pallanca-Pastor. On parle de drogue, de faillite, alors que je ne peux parler. Certains m’insultent et je ne peux répondre. » Allusion

aux insinuatio­ns de Wojciech Janowski, son beau-frère, soupçonné d’avoir commandité l’assassinat d’Hélène Pastor

et qui a tenté d’orienter les accusation­s sur Gildo Pastor. Tout en retenue à la barre, Gildo Pastor cherche encore vainement le mobile de ce double crime. « Il y a encore plein de mystères », constate-t-il. Clémentine Pallanca se montre plus directe : « Je savais que ma belle-mère se méfiait de Wojciech Janowski, mais elle l’acceptait parce que Sylvia était très amoureuse. » « Le soir du drame, je l’ai appelé alors qu’il était en Pologne. Il m’a répondu sur un ton inappropri­é : “Alors il paraît que c’est la catastroph­e. ” Et il m’a dit qu’il ne rentrerait que le lendemain. »

« Fous le dehors ce minable ! »

Claude Pallanca, le père de Gildo, épaulé par Me Franck De Vita, est encore plus offensif : « C’est une honte que Janowski ait accusé son beau-frère. Cet homme avec sa voix douce est un enjôleur capable de grande violence. J’ai assisté à des disputes entre lui et Sylvia qui m’ont sidéré. J’ai d’ailleurs dit à Sylvia : “Fous-le dehors ce minable ”. » Suite du procès cette semaine avec la très attendue confrontat­ion entre Wojciech Janowski, l’ex consul de Pologne à Monaco, et Pascal Dauriac son coach sportif, mercredi après-midi. Les deux s’accusent mutuelleme­nt d’être à l’origine du double crime. Ce même Pascal Dauriac qui a confié aux policiers que le commandita­ire avait envisagé de supprimer également Gildo Pallanca-Pastor.

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 ??  ?? À partir d’aujourd’hui, deuxième semaine du procès à la cour d’assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence. Gildo Pallanca-Pastor à son arrivée vendredi au palais de justice. Le chef d’entreprise a de sérieux doutes sur la probité de son beau-frère Wojciech Janowski. (Photo Franz Chavaroche)
À partir d’aujourd’hui, deuxième semaine du procès à la cour d’assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence. Gildo Pallanca-Pastor à son arrivée vendredi au palais de justice. Le chef d’entreprise a de sérieux doutes sur la probité de son beau-frère Wojciech Janowski. (Photo Franz Chavaroche)

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