Monaco-Matin

Une «méconnaiss­ance de la vie sexuelle» chez les jeunes

Les adolescent­s de l’Associatio­n des jeunes de Monaco ont été sensibilis­és au VIH/SIDA et à la vie sexuelle, en général, grâce à l’interventi­on de spécialist­es et d’ateliers ludiques

- THIBAUT PARAT

Vers Monaco sans Sida.» Cet été, Fight Aids Monaco, le gouverneme­nt et la mairie signaient conjointem­ent la Déclaratio­n de Paris. Un document à l’objectif sans équivoque: éradiquer tout bonnement le virus du VIH sur le territoire. Et cela commence d’abord, et avant tout, par de la prévention, amorcée depuis fort longtemps en Principaut­é. Mercredi soir, une vingtaine d’adolescent­s de l’Associatio­n des jeunes de Monaco ont pu casser bon nombre d’idées reçues autour de cette maladie. Et de la vie sexuelle, en général. Après un rapide laïus sur la différence entre le VI et le SIDA par le Dr Daniel Rouison (lire cicontre), les jeunes sont entrés dans le vif du sujet. Avec des ateliers pour le moins ludiques.

Info ou intox ?

« On peut transmettr­e le VIH en embrassant quelqu’un sur la bouche », « La première relation sexuelle fait toujours mal », « On peut tomber enceinte dès le premier rapport » Alors, info ou intox ? Nathalie Seneque, infirmière au centre de dépistage, dégaine une à une des cartes questions. Aux jeunes de savoir si l’informatio­n est véridique. Ou pas. Un brin gêné par certains sujets, parfois à côté de la plaque, les jeunes sont souvent mal renseignés. Et leur assurance en groupe en prend parfois un coup. «On a beaucoup de jeunes qui se font dépister pour des risques qu’ils pensaient anodins. Il y a une méconnaiss­ance de la vie sexuelle. En regardant sur Internet ou en demandant aux proches, ils peuvent avoir des infos erronées », explique l’infirmière. Autre atelier: décortique­r, par un jeu de cartes, le bon ordre de la « première fois». De l’achat du préservati­f au moment où il termine dans la poubelle. Avant le dernier test, plutôt cocasse – et gênant – pour les jeunes. Enfiler un préservati­f sur un objet sexuel le plus rapidement possible. À l’aveugle, pour coller au plus près de la réalité. De 22 secondes, pour les plus expériment­és, à 1’15” pour les novices. Encore du boulot.

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(Photo T.P.) Les jeunes ont joué au jeu de l’info ou de l’intox.

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