Le combat contre l’obésité se joue dès l’enfance Prévention
Une étude relève une méconnaissance chez les parents de la problématique liée au surpoids des bambins. Pourtant, l’enjeu est majeur, il faut être vigilant dès le plus jeune âge
Les bambins entendent répéter à l’envi « il faut manger 5 fruits et légumes frais par jour », sans toutefois saisir toute la portée du message «manger bouger ». Les pouvoirs publics ont pris le problème de l’obésité infantile à bras-le-corps ces dernières années. L’Association française de pédiatrie ambulatoire (AFPA) met en lumière les résultats d’une enquête réalisée sur cette thématique. Elle laisse apparaître une méconnaissance de la part des parents sur les questions liées au surpoids de l’enfant. En commençant par le rôle de la sédentarité. « On voit encore tellement d’enfants, déjà grands, dans des poussettes ! regrette le Dr Jean-Michel Muller, président de l’Association des pédiatres de Nice Côte d’Azur et membre de l’AFPA. Non, l’enfant doit marcher ! J’avais un jeune patient, âgé de 2 ans et demi en surpoids. Rien qu’en arrêtant la poussette, son poids a stagné et son comportement a changé. »
Un bisou plutôt qu’un gâteau
Un bambin doit bouger. A la crèche, à l’école, il est stimulé. Ca doit continuer à la maison. L’AFPA rappelle que les enfants de 1 à 5 ans doivent faire trois heures d’activité physique par jour. Et c’est facile : marcher en rentrant de l’école, jouer au ballon, aller au parc… Les minots ne sont pas du genre à rester inactifs… si ce n’est devant la télé. « On sait qu’il ne faut pas que les enfants restent devant les écrans, et cette recommandation est aussi valable pour les parents. Ils devraient donner le bon exemple. » En supprimant les écrans, on incite naturellement les enfants à se dépenser. Le poids se joue aussi et surtout dans l’assiette. «La première chose, c’est de faire 4 repas par jour sans grignotage, martèle le Dr Muller. La nourriture n’est ni un réconfort ni une récompense. Je vois parfois des parents dont l’enfant a pleuré pendant la consultation lui donner un gâteau ou une compote en sortant. Non, l’enfant n’a pas besoin de manger, s’ils veulent le réconforter, ils lui font un gros bisou et lui disent qu’il a été courageux ! D’autant qu’une fois devenus adultes, ces petits risquent de se tourner vers la nourriture pour calmer leurs angoisses. »
Les repas doivent par ailleurs avoir lieu à heures fixes et surtout être équilibrés. L’équilibre c’est de manger de tout en quantité raisonnable, y compris des fruits