ENCORE BATTU MONACO DANS LE ROUGE
Une nouvelle fois battue à domicile, l’AS Monaco continue de s’enliser. Dans l’état d’esprit, plus rien ne va pour la bande à Jardim. La trêve arrive, après dix matchs sans victoire…
Les Monégasques, qui ont joué une mi-temps à dix après l’expulsion de Raggi (ci-dessus), ont enchaîné une quatrième défaite consécutive hier face à Rennes (-). Les hommes de Jardim restent es et barragistes, à quatre points de Reims e. Il y a urgence !
On ne va pas, semaine après semaine, mettre à jour la série négative de l’AS Monaco cette saison. Le club de la Principauté est dix-huitième de Ligue 1 et n’a gagné qu’un seul match cette saison. C’était le 11 août. Oui, ça fait froid dans le dos. En concédant une nouvelle défaite à domicile, contre Rennes (12), la bande à Leonardo Jardim confirme que le mal est profond. Ce matin, la moitié de l’équipe monégasque va s’éparpiller aux quatre coins de l’Europe pour la trêve internationale et les « survivants » vont devoir traîner leur spleen à La Turbie pendant ce temps-là. Sur quels ressorts appuyer ? Que faut-il changer ? En règle générale, quand une équipe traverse une crise de résultats, le coach est remercié. C’est le jeu. Monaco a-t-il besoin de ça ? Difficile à dire mais il faut trouver des remèdes qui ne peuvent plus être le symptomatique « il faut se réfugier dans le travail ». Solidaire, Sabri Lamouchi a pourtant apporté son soutien à son collègue portugais : « Jardim vit une période difficile mais je suis sûr qu’il va s’en sortir car il est dans un grand club et parce que c’est le plus grand entraîneur de l’AS Monaco depuis plus de 20 ans ». En tout cas, on peut s’interroger sur les choix tactiques de l’entraîneur lusitanien qui sort de trois défaites consécutives en pérennisant une défense à trois éléments.
Aucune victoire au Louis-II
Évidemment, il faut garder en tête que l’ASM a joué une mi-temps entière en infériorité numérique mais il est important de souligner que Monaco a été meilleur à dix qu’à onze. Globalement, il a tout manqué à cette équipe pour espérer rapporter quelque chose. Pas d’agressivité, de solidarité, d’envie. Le ressort est cassé. Même à cinq défenseurs, Monaco a passé sa première période à laisser des boulevards dans son dos. On pourra toujours revenir sur le mercato, les blessures, mais le XI aligné au coup d’envoi présentait, quand même, neuf internationaux A. Et quand vous avez le luxe de pouvoir faire entrer Jovetic et Chadli en seconde période, ce n’est pas pour enjamber les flaques d’eau. Il y a un souci mental. Physique aussi, sans doute. Reste que les joueurs ne se battent plus. Ne (re)lèvent plus la tête. Ne râlent plus sauf quand il s’agit de pester contre des prolongations de contrat qui n’arrivent pas. Au nom de quoi ? Au nom de qui ? Les Monégasques n’ont toujours pas gagné le moindre match à domicile et peinent à exister en déplacement. Après plus de deux mois de compétition, une chose est certaine, cette équipe est triste. Très triste. Et pour le moment, tout le monde semble s’en accommoder dans un silence assourdissant. Jusqu’à quand ?