Monaco-Matin

Grogne en interne

- B. G. bguglielmi@nicematin.fr

(Photo Frantz Bouton)

aux éleveurs de demander au directeur du parc une autorisati­on pour utiliser ces pétards si le loup s’approche trop près de leur troupeau», indique Laurent Scheyer, directeur adjoint du parc naturel. Une « expériment­ation » possible jusqu’au 15 novembre, le temps pour les troupeaux de redescendr­e en altitude, vers des zones situées hors du coeur du parc. « Pour l’instant, nous n’avons reçu aucune demande, précise Laurent Scheyer. Et comme les conditions météo devraient rapidement se dégrader, il est La décision du directeur du parc naturel du Mercantour, Christophe Viret, a créé un mouvement de contestati­on important en interne. Les quatre membres du comité technique élus par les représenta­nts des salariés ont démissionn­é en blo c pour montrer leur opposition. « C’est une vraie difficulté pour le dialogue social en interne » ,a reconnu le directeur adjoint du parc naturel du Mercantour. « Le comité technique, présidé par le directeur du parc, est une instance de dialogue importante pour le parc. Il donne son avis sur les décisions de fonctionne­ment, celles qui touchent la qualité de travail des agents », décrypte Laurent Scheyer. « Ça ne créera pas de perturbati­ons importante­s mais c’est un signe fort à l’attention de la direction », concède-t-il encore.

probable que les éleveurs fassent redescendr­e leurs troupeaux. »

« Normal que ça fasse réagir »

Les arguments de l’associatio­n Férus? Loin de les balayer d’un revers de main, le directeur adjoint du Mercantour les comprend « tout à fait ». « Toute la difficulté du dossier loup est de trouver un équilibre entre l’activité pastorale et la possibilit­é de laisser la place aux grands prédateurs. Tous les points de vue doivent être entendus. Le parc est un territoire sans chasse. Les décisions sont prises pour permettre à ces espaces de

conserver leur quiétude, pour la faune sauvage comme pour les promeneurs. Il est normal que, lorsqu’on introduit la possibilit­é de troubler cette quiétude, cela fasse réagir. » «Il n’y a pas besoin d’étude scientifiq­ue pour comprendre que ces pétards, qui sont l’équivalent d’un coup de fusil, perturbero­nt la quiétude de la faune sauvage, reconnaît encore le n°2 du parc naturel. D’un autre côté, les éleveurs affirment que le loup s’habitue à la présence humaine et qu’il est de plus en plus difficile de lui faire peur… »

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