Solari veut des guerriers
Remplaçant de Lopetegui, l’Argentin espère bien prolonger son ‘‘CDD’’
Seulement un intérim? L’Argentin Santiago Solari, nommé temporairement sur le banc du Real Madrid, s’est montré heureux de cette « opportunité » de se mettre en valeur, promettant de redresser l’équipe sans exclure de faire durer le provisoire. Souriant et déterminé, celui qui était jusque-là entraîneur de la réserve (42 ans) a réussi sa première conférence de presse, très loin de la mine renfrognée de son prédécesseur Julen Lopetegui, limogé lundi après seulement quatre mois et demi en poste. Et face à une affluence inhabituellement fournie à la veille d’une affiche aussi modeste, Solari a affiché beaucoup d’appétit ses débuts ce soir à Melilla (3 division), enclave espagnole au Maroc, en 16es de finale aller de Coupe du Roi.
« Une grosse paire de couilles, voilà notre idée de jeu ! »
« L’idée est d’aller à Melilla demain et jouer avec une grosse paire de couilles voilà notre idée de jeu » ,a lancé le technicien argentin, une boutade testostéronée qui ne rend pas justice à la grande culture de cet ancien chroniqueur du quotidien espagnol El Pais. En façade, Solari a refusé de se projeter au-delà de son intérim, qui ne peut durer que 14 jours selon les règlements de la fédération espagnole. Après quoi le Real sera contraint soit de le nommer définitivement, soit de choisir un autre entraîneur alors que les noms de l’Italien Antonio Conte ou l’Espagnol Roberto Martinez circulent dans la presse. « Nous sommes tous de passage, dans la vie et à plus forte raison dans ce métier. L’important, c’est le quotidien », a souligné Solari. Mais les non-dits sont éloquents, car l’Argentin à la tignasse sombre n’a à aucun moment déclaré qu’il se voyait retourner au Real Madrid Castilla dans deux semaines : « J’ai beaucoup d’enthousiasme, c’est une grande satisfaction. Travailler au Real est une belle opportunité ». Entraîneur de la réserve depuis 2016, comme Zinédine Zidane (20142016) avant lui, Solari a été promu après le limogeage de Lopetegui, emporté par une nouvelle défaite subie dimanche dans le clasico à Barcelone (5-1).
Varane blessé, premier coup dur
Le nouveau technicien peut rêver d’un destin similaire à celui de Zidane, son ancien coéquipier au sein du Real des Galactiques : le Français avait été promu dans l’urgence en en 2016 avant de s’imposer et de remporter trois Ligues des champions d’affilée. « Zizou, c’est l’une des plus grandes figures que nous ayons connue dans ce club », a dit Solari. « C’est mieux de le laisser tout là-haut avec sa grandeur et ne pas se comparer à lui parce qu’il est incomparable. » Le Real a grand besoin de retrouver confiance après une série de cinq défaites sur ses sept derniers matches, ponctuée de huit heures sans marquer le moindre but. Le club a officialisé hier l’indisponibilité du défenseur français Raphaël Varane (blessure aux adducteurs) pour un mois. Face à ce coup dur, Solari devra faire appel à la réserve, qu’il connaît bien...