Un long périple en altitude
Dhuseni a été la première étape d’un périple d’un jour et demi de trajet. Aux côtés de Nancy Dotta se sont joints quelques membres de l’association Namasté – dont Colette, présidente fondatrice d’ANA, association avignonnaise qui initia le soutien aux Népalais il y a plus de 35 ans – et plusieurs amis de la présidente. Quand Nancy Dotta nous avait promis que « les villageois de Rigaon pouvaient compter sur [elle] », nous n’aurions jamais imaginé dans quelle aventure nous serions embarqués.
Un périple d’une journée et demie
Partis de Katmandou à l’aurore dimanche matin, il aura fallu un jour et demi pour atteindre Rigaon. Trois heures de bus pour quitter la bouillonnante capitale népalaise et sa région, quatre heures de pistes chaotique en 4x4, puis deux heures de marche dans les montagnes de Rigaon ont constitué la première étape. Et quand est tombée la nuit, à 17 h 30, le campement, dressé en plein coeur d’un flanc de l’Himalaya, fut une halte salutaire. Là, les locaux sont habitués à travailler pour Namasté. En pleine nature, à deux heures de marche de la première échoppe, ils mettent les petits plats dans les grands. Thé, biscuits, puis entrée, plat et gâteau décoré. Un faste saugrenu et une bien heureuse surprise.
Des bénévoles âgés deàans
Le lendemain matin, le départ était programmé à 7 heures. Quatre heures de marche plus tard, les vingt-cinq bénévoles et amis de Namasté arrivent à Dhuseni. Ils ont entre 5 et 80 ans, les représentants de ces deux âges extrêmes – Joseph et Colette – étant aussi phénoménal l’un que l’autre. Car il faut bien l’avouer, monter ici est loin d’être une sinécure. « Je ne pensais pas que c’était aussi dur », avoue Geneviève. Oui, le cheminement a été pénible pour certains. Le smartphone donne une assez juste idée de l’effort fourni : 70 étages montés. Une tour Odéon et demi ! L’irrégularité des marches en pierre réinstallées par les villageois depuis le séisme de 2015 ajoute à la difficulté.
L’équivalent de trois Tour Odéon gravies
Après avoir lancé le cortège, Jean-Marc Nowak, extraordinaire alpiniste pour tous mais ici formidable soutien pour chacun, attend les marcheurs et délivre ses conseils. Au bout du chemin, comme au bout du monde, le soleil est au zénith quand l’équipée arrive. C’est alors des centaines de villageois, côte à côte, qui offrent leur sourire, des foulards et colliers de fleurs. La fatigue s’efface dans l’éclatement de la fête. Surprise : Dhuseni était une première halte. L’après-midi, le groupe aura autant à monter pour rejoindre Gamrang où Namasté a construit un dispensaire. Cela aura été, lundi, l’équivalent de trois Tour Odéon gravies !