Le PSG et City dans le viseur
En milligrammes par litre d’air expiré, c’est le taux d’alcool avec lequel Marco Verratti a été contrôlé dans la nuit de mardi à mercredi (contre , mg/l autorisé). Selon une source policière, le joueur parisien a été arrêté sur le périphérique dans le e arrondissement de la Capitale, avant d’être placé en cellule de dégrisement. L’international italien sera convoqué ultérieurement pour ce délit routier et risque une longue suspension de permis. Le PSG a déjà annoncé qu’une partie de la prime d’éthique mensuelle du joueur lui sera retirée. Le PSG et Manchester City, auraient été «couverts» par l’UEFA pour contourner les règles du fair-play financierselon la nouvelle livraison des “Football Leaks”, fameuses révélations sur les dessous du foot-business. Selon cette enquête, réalisée par un consortium de journaux européens, dont Mediapart, l’UEFA (et ses deux patrons de l’époque Michel Platini et Gianni Infantino) aurait « en connaissance de cause aidé les clubs (PSG et City) à maquiller leurs propres irrégularités, pour des “raisons politiques”». L’enquête revient, entre autres, sur un contrat «douteux» , de «1,075 milliard d’euros promis sur cinq ans au PSG par l’Office du tourisme du Qatar (QTA), soit 215 millions d’euros par an». Mais «deux cabinets d’audit missionnés par l’UEFA ont valorisé ce contrat à... 123.000 euros/an pour l’un, et 2,8 millions d’euros/an pour l’autre», soit «entre 77 et 1.750 fois moins que le montant affiché». Et la décotte fut finalement ramenée par l’UEFA à 100 M EUR.
Infantino taxé de proximité avec un procureur suisse
Mediapart calcule en outre que le Qatar, propriétaire du PSG, aurait injecté «1,8 milliard» dans le club depuis sept ans. Et Abou Dhabi (propriétaire de Manchester City) aurait «apporté la somme hallucinante de 2,7 milliards d’euros au club en sept ans, grâce à son actionnaire et à des contrats de sponsoring surévalués». Infantino, à l’époque N.2 de l’UEFA présidée par Michel Platini, aurait «négocié directement un accord avec Manchester City, en court-circuitant (...) l’organe d’enquête interne théoriquement indépendant». Infantino aurait ainsi envoyé un mail aux dirigeants de City avec «un beau cadeau»: «20 millions d’amende ferme au lieu de 60. Les 40 millions restants ne seront dus que si le club ne revient pas à l’équilibre financier à l’avenir». Un mail dont serait en copie Nicolas Sarkozy, ancien président de la République, qui aurait «aussi aidé, dans le plus grand secret, son rival, voisin et ennemi d’Abou Dhabi» dans ses démêlés avec le FPF. «En sa qualité d’avocat, Nicolas Sarkozy n’a eu aucune activité de conseil auprès des personnes que vous mentionnez», fait savoir à Mediapart son attachée de presse. Le PSG a au final, «eu le même traitement, très accommodant», insiste Mediapart. Infantino, devenu président de la Fifa, est aussi taxé dans les Football Leaks de proximité avec le procureur suisse Rinaldo Arnold, régulièrement invité à des matches ou des manifestations de la Fifa.