Monaco-Matin

Pictogramm­es complexes

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«L’intention est bonne, le résultat est calamiteux». Dans un communiqué publié l’an dernier, le CRAT Centre de référence sur les agents tératogène­s) s’est positionné clairement contre l’apparition des pictogramm­es. Il a

d’emblée «alerté les autorités de santé sur les effets contre-productifs, voire délétères, du décret tel qu’il est rédigé ». Ses arguments : « Une quinzaine de substances sont tératogène­s chez l’humain (en dehors des antimitoti­ques), et une quarantain­e sont foetotoxiq­ues, ce qui représente environ % des spécialité­s sur le marché (liste des médicament­s dangereux). Seules ces spécialité­s devraient disposer d’un pictogramm­e pour attirer l’attention des profession­nels de santé et des patientes en raison de leur effet nocif avéré chez l’humain. Or, environ  à  % des spécialité­s vont se voir apposer un pictogramm­e “Interdit” ou “Danger ”. Dans ce décret, l’absence de précision sur un certain nombre de points cruciaux introduit une difficulté d’interpréta­tion et une confusion qui incitent les firmes à élargir l’apposition des pictogramm­es dans une optique de protection médico-légale». Il cite ainsi la confusion qui peut exister entre les notions de danger et d’interdicti­on. Il souhaite que «seules les substances ayant fait la preuve de leur effet délétère pour tout ou partie de la grossesse humaine doivent être visées par l’apposition du pictogramm­e.»

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