Monaco-Matin

Quels risques judiciaire­s ?

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Concrèteme­nt, que risque un harceleur, audelà de la simple sanction disciplina­ire? Le parquet général, par la voix du premier substitut du procureur, Cyrielle Colle, apporte des éléments de réponse.

■ Des enquêtes de la Sûreté publique « En matière de harcèlemen­t scolaire, toutes les plaintes et dénonciati­ons aux services de police font l’objet d’une enquête et sont traitées par le parquet général.»

■ Une réponse graduelle selon la gravité des faits et la personnali­té du mineur « Pour des faits de faible ampleur, pour lesquelles la responsabi­lité pénale personnell­e d’un mineur n’est pas aisément caractéris­ée, le parquet général, dans le cadre d’un partenaria­t mis en oeuvre depuis  avec la Direction de l’Éducation Nationale de la Jeunesse et des Sports, laisse le soin aux chefs d’établissem­ents de prendre les mesures disciplina­ires adaptées. Lorsque les faits sont caractéris­és mais n’ont pas eu une répercussi­on trop grave sur la victime et qu’ils ont cessé au cours de l’enquête, le mineur peut faire l’objet d’un rappel à la loi ou d’une admonestat­ion. Enfin, pour les faits les plus graves, des poursuites peuvent être engagées à l’encontre du mineur. »

■ Les peines Le harcèlemen­t est prévu par l’article - du Code pénal. « Il est puni, lorsqu’il n’a causé aucune maladie ou incapacité totale de travail, des peines de trois mois à un an d’emprisonne­ment et de  à  € d’amende ; lorsqu’il a causé une maladie ou une incapacité totale de travail n’excédant pas huit jours, des peines de six mois à deux ans d’emprisonne­ment et de   à   €; lorsqu’il a causé une maladie ou une incapacité de travail excédant  jours, des peines d’un à trois ans d’emprisonne­ment et de   à   € d’amende.» Pour rappel, l’excuse de minorités implique qu’en matière de délits, les mineurs encourent la moitié des peines prévues par la loi.

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