Monaco-Matin

Une dizaine de chats morts trouvés dans une propriété

Ce sont des bénévoles du réseau associatif Upa 06 qui ont découvert les cadavres d’animaux. Les gendarmes, qui ont ouvert une enquête, sont venus constater la situation

- JÉRÉMY TOMATIS jtomatis@nicematin.fr

Macabre découverte, mercredi soir, dans une propriété privée de Biot. Une dizaine de cadavres de chats, en décomposit­ion, ainsi qu’au moins deux chats vivants mais très amaigris, ont été trouvés par des bénévoles du réseau associatif Urgence pour un animal 06 (Upa 06), qui avaient été autorisés à pénétrer sur le site par les gendarmes. Anne-Marie, qui habite dans le voisinage, n’aurait pas pu imaginer une telle chose : « La dame qui occupait les lieux nous disait juste bonjour. Elle était très discrète. Elle ne sortait jamais ses chats. On savait simplement qu’elle n’était pas nette, mais on entendait juste dire qu’il y avait beaucoup de chats chez elle. Rien de plus. »

Les cadavres de chats avaient entre  et  ans

Avant d’en être expulsée le 26 octobre dernier, l’occupante de la maison, présidente de l’associatio­n Paradise Cats, aurait eu jusqu’à plus de cent chats sous sa responsabi­lité. Cécilia Fruleux, responsabl­e de l’associatio­n Au service des animaux 06 (Asa 06), connaissai­t cette dame et son associatio­n, mais était loin de se douter d’un tel traitement. C’est elle qui a donné l’alerte, grâce à des bénévoles qui oeuvrent à ses côtés tout au long de l’année. « C’est très grave. Je suis choquée. S’occuper d’autant d’animaux, c’est un travail colossal. Le but d’une associatio­n, normalemen­t, c’est de parvenir à replacer ces animaux dans des foyers sains. La chatte vivante que nous avons réussi à récupérer, on ne sait pas si elle va survivre. Les chats morts encore pucés que nous avons pu identifier avaient entre 2 et 7 ans. Et ils sont morts dans leur cage. Pour moi, c’est la preuve d’une maltraitan­ce. » Laura, bénévole pour l’Upa 06,

était présente sur place mercredi soir. Elle a pu entrer sur le site pour tenter de retrouver des chats vivants. « C’est l’odeur dans le voisinage qui nous a d’abord alertés. On espérait trouver des chats vivants. On a entendu une chatte qui agonisait et on a vu par la fenêtre des cadavres. Donc on a appelé la gendarmeri­e qui nous a autorisés à entrer dans l’enceinte. La priorité, c’est de récupérer et de sauver les chats encore vivants. »

La gendarmeri­e a ouvert une enquête

Les gendarmes ainsi qu’un huissier se sont également rendus sur place afin de constater la situation. Mais aussi de permettre aux bénévoles

de récupérer les éventuels animaux encore en vie, ce qu’ils sont parvenus à faire avec la chatte trouvée prostrée et conduite dans la foulée dans une clinique vétérinair­e de Cannes. Environ dix cadavres de chats ont été comptés, au minimum. Cécilia Fruleux se réserve le droit de déposer plainte dans le but d’obtenir la dissolutio­n de son associatio­n ainsi que d’interdire à l’ancienne occupante des lieux de détenir des animaux de compagnie. Elle a été placée en garde à vue. Une perquisiti­on a été réalisée à son nouveau domicile. Des poursuites judiciaire­s devraient être engagées à son encontre. (DR)

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