La loi du plus Ford

Le foot qui perd. Oui, c’est encore possible. Le rugby qui gagne. Incroyable mais vrai ! Dans le coin bleu, ce week-end parsemé de maillots jaunes - pardon, de gilets jaunes - avait ainsi débuté sens dessus dessous. En marchant sur la tête. Pour se remettre à l’endroit, il a donc fallu aller « down under », de l’autre côté du globe. Le saviez-vous ? Le rallye est un sport automobile individuel qui se joue à deux. Et à la fin, c’est un pilote français qui gagne. Quinze ans que ça dure... Sébastien Loeb avec Daniel Elena, hier. Sébastien Ogier et Julien Ingrassia, aujourd’hui. À part les fans de Thierry Neuville et Ott Tänak, franchement, qui pouvait imaginer un instant que la couronne WRC changerait de tête en Australie? Un kangourou ou un koala ayant forcé sur la bière locale, peut-être... Cette fois, la Ford Fiesta frappée du numéro  abordait pourtant le virage décisif avec une avance infime. Trois points, c’est tout. Et avec le désavantage de balayer le terrain pour les autres lors de l’étape initiale. Un handicap insurmontable ? Que nenni ! Hier matin, à l’heure du money-time, le rival belge, éternel second, a continué d’empiler les boulettes. Jusqu’à s’arrêter après celle de trop. Même motif, même punition pour le sprinteur estonien dont la chevauchée s’est aussi achevée en embrassant un arbre. Plus rouleau compresseur que jamais, le métronome Ogier aurait alors pu terminer le job en roue libre, le bras à la portière. Mais la loi du plus Ford a perduré jusqu’au dernier mètre de la Power Stage, remportée avec panache. Joli cadeau d’adieu au team M-Sport. Voilà : en  comme en , rappelons qu’il évoluait au sein de l’équipe la moins fortunée, et qu’il ne cravachait pas la voiture la plus performante. Citroën Racing, qui a cassé sa tirelire pour le ramener au bercail, peut se frotter les mains. Vivement demain !