Villefranche: la Métropole s’invite au conseil municipal
Mercredi soir, dix-sept délibérations étaient inscrites à l’ordre du jour du conseil municipal. Quatre d’entre elles, toutes relatives à des transferts de compétences à la Métropole Nice-Côted’Azur, ont concentré l’essentiel des débats entre opposition et majorité. Débat cordial, parfois teinté d’ironie de part et d’autre. Bien loin des habituels échanges houleux. Serait-ce la trêve de Noël ? Au menu du jour : le vote du transfert de la compétence tourisme, la mise à disposition de locaux, des transferts patrimoniaux dans le cadre de la compétence voiries, la gestion de déchets ménagers et une convention sur le stationnement payant sur la voirie.
Quatre agents territoriaux
À compter du 1er janvier, le tourisme passera sous la compétence de la Métropole. « Au terme d’une convention, les quatre agents territoriaux qui composaient le service seront mis à disposition de la commune pour 25 % de leur temps complet, notamment pour s’occuper des accueils de croisière » ,a précisé André Bezzina, premier adjoint au maire. Dans le même esprit, l’office de tourisme du jardin Binon sera affecté, à titre gratuit, de la Métropole. Répondant à l’opposition, le maire, Christophe Trojani, a précisé qu’il serait « toujours là pour défendre les intérêts touristiques de Villefranche. » André Bezzina a poursuivi en indiquant qu’un conseil des maires serait créé en matière de tourisme « avec le principe d’un maire, une voix, ce qui peut apporter certaines garanties ».
Taxe bouche-trou?
Jean-Pierre Mangiapan, chef de file de l’opposition, a d’abord salué le fait que cela ferait baisser la masse salariale de la commune. Du coup, sa collègue, Marie-Paule Zanotti, en profite pour demander au maire pourquoi, dans ces conditions, les taxes métropolitaines avaient été augmentées. Et si la commune allait diminuer les siennes. Réponse du maire : « Il manquait des sous pour boucler le budget métropolitain alors on a créé la taxe métropolitaine. Est-ce que c’est trop ? Probablement oui. » Propos qui surprennent même des membres de sa propre majorité, tel Jean-François Giaume: « Mais on nous a vendu un plan pluriannuel d’investissement ? » Christophe Trojani se corrige : « Peut-être ai-je été trop manichéen ou trop simpliste. Sans cette taxe, ce plan de 140 millions d’euros aurait été moindre. Je rappelle que la commune va en profiter avec la requalification du secteur de la place Amélie-Pollonais à la gare maritime pour près d’1 million d’euros » .Findu débat. Concernant la circulation, 824 forfaits post-stationnement de 20 euros ont été dressés cette année. « Il est encore trop tôt pour savoir la part qui reviendra à la commune. Nous ferons le point en début d’année », s’est engagé Jean-Louis Bauchet, adjoint au maire.