Monaco-Matin

Un nouvel arsenal juridique «courant janvier»

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Le 22 novembre dernier, l’organisati­on de Top Marques et le Grimaldi Forum faisaient volte-face par communiqué. Après l’annonce du rachat du salon et sa délocalisa­tion dans l’espace et le temps (en avril à l’espace Fontvieill­e, lire nos éditions du 10 octobre 2018), Salim Zeghdar justifiait le choix final de rester au Grimaldi Forum et fin mai. « Nous avons pris cette décision suite aux échanges avec certains des constructe­urs de supercars les plus recherchée­s du monde, dont beaucoup travaillen­t en collaborat­ion avec le Grand Prix. » Une décision passée en dehors des radars des élus du Conseil national puisque le 13 décembre, lors des séances budgétaire­s, les nuisances en marge de Top Marques ont provoqué un débat de 16 minutes. Dont quelques-unes de perdues…

Quelques minutes perdues

Michèle Ditlot espérant, en introducti­on, que « les habitants de Fontvieill­e seront informés bien en amont des mesures mises en oeuvre à l’occasion de la délocalisa­tion du salon». Puis, suggérant que les «essais en ville» ne soient plus autorisés. Élu en promettant d’oeuvrer pour le logement et la qualité de vie, le président du Conseil national, Stéphane Valeri, ajoutait : « Ce qui s’est passé l’année dernière est inadmissib­le et ne doit pas se reproduire (...). Le gouverneme­nt y travaille, notamment avec la délocalisa­tion du salon, mais nous pensons que si on continue à autoriser des essais, fussent-ils des essais officiels, vous attirerez forcément énormément d’essais sauvages de la part de trublions, d’excités, qu’on a vus encore prendre les routes de la Principaut­é pour des circuits d’essais de voitures de course. La mesure, peut-être un peu dure mais efficace, est d’interdire tous les essais. »

Stéphane Valeri: «Vous êtes très observés M. Cellario»

Déplorant « des images qui ne reflétaien­t pas du tout la réalité » et «donnaient l’impression que la police était débordée», Stéphane Valeri a ensuite invité le gouverneme­nt a plus de coopératio­n avec les autorités françaises pour éviter la proliférat­ion de contrevena­nts en Principaut­é, concluant : « Vous êtes très observé M. Cellario, les résidents sont très inquiets. Vous avez une mission délicate mais vous n’avez pas le droit à l’erreur. Il ne faut absolument pas qu’on revoie les débordemen­ts de l’année dernière. On vous fait confiance. » Remerciant la majorité de cette confiance, le conseiller de gouverneme­nt-ministre de l’Intérieur a alors pris tout le monde de court en rappelant que les délocalisa­tions dans l’espace et le temps n’étaient plus d’actualité. Et les essais, de l’histoire ancienne… « Merci pour ces paroles apaisantes et cette fermeté à venir », rétorquait, surprise, Michèle Ditlot. «C’est ce que nous demandions, c’est une très bonne nouvelle», rebondissa­it Stéphane

Valeri, réitérant sa demande de coopératio­n avec les services français. Volonté partagée par Patrice Cellario, qui rappelait toutefois que sévir par anticipati­on pouvait se heurter au droit fondamenta­l de tout citoyen de circuler librement.

Pierre Van Klaveren : « Aucune tolérance »

Interrogé par Pierre Van Klaveren sur la manière de lutter contre les nuisances tout au long de l’année et «l’urgence» d’édicter des règles «dissuasive­s », le conseiller Cellario avait, au préalable, réaffirmé la volonté du gouverneme­nt de « juguler le phénomène ». Le but: étayer l’arsenal juridique déployé l’année dernière (amendes et/ou immobilisa­tion des véhicules) et «créer un dispositif général qui puisse être renforcé à l’occasion de certaines manifestat­ions. Un dispositif à deux étages (...). Des réflexions sont en cours, que nous avons bon espoir de mener à terme courant janvier 2019». «Nous serons vigilants quant à l’applicatio­n effective de ces mesures et ne souhaitons aucune tolérance pour les infraction­s», a martelé Pierre Van Klaveren.

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Elus et gouverneme­nt refusent de revivre les scènes de .

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