SYNDICATS ET OPPOSITION INDIGNÉS
Evidemment, cette annonce n’est pas du goût de tous. Charlotte Girard, coresponsable du programme de La France Insoumise, dénonce ainsi une « chasse aux chômeurs » ,à « ces Français fainéants, ces “riens” qui préfèrent les allocations plutôt que d’aller travailler». « Nous ce que nous disons c’est qu’au contraire, plutôt qu’un flicage des chômeurs, il serait bien de soigner le marché du travail et de faire en sorte que les gens soient employés dignement », nous indique-t-elle. Le député FI de Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière, a, lui aussi, vivement dénoncé au micro de LCI les futures propositions du gouvernement. « Le gouvernement va mettre en place des mesures pour encore plus pénaliser les chômeurs », dénonce le parlementaire. Selon lui, l’explication est simple. « Le but, c’est d’afficher une pseudo baisse du chômage en supprimant des chômeurs, ce n’est que ça qu’ils veulent faire », affirme-t-il. Même son de cloche du côté de la CGT. « C’est toujours les plus pauvres qu’on contrôle », regrette amèrement Alain Florin, du Bureau national du comité de chômeurs, tirant un parallèle avec les « milliards d’euros » versés aux entreprises. Là, « on n’a pas été en capacité de savoir ce qu’ils sont devenus », souligne-t-il. Surtout, Alain Florin se demande comment les agents de Pôle emploi feront pour gérer tous ces contrôles. Avec plus de contrôleurs, répond le gouvernement. Les effectifs devraient être multipliés par cinq d’ici à la fin du quinquennat : de à . Plus surprenant, le député FN du Gard Gilbert Collard a, lui aussi, dénoncé les futures propositions du gouvernement sur LCI : « Ce qui m’inquiète, c’est l’idée qu’on veut installer que le chômeur maintenant, il est en surveillance, il est en sursis de surveillance. » Une polémique qui risque de durer dans les prochaines semaines puisque les négociations sur la réforme de l’assurance-chômage entre patronat et syndicats doivent démarrer courant janvier.