COUPE DE FRANCE DE FINALE) CANET-EN-ROUSSILLON - MONACO, DIMANCHE H «Ondevraêtreà%»
Jérémy Posteraro, capitaine du club catalan de National 3, s’est livré à quelques heures du grand rendez-vous. Décrochés en championnat, lui et ses partenaires veulent briller face à l’ASM
Dimanche, Monaco ouvre avec un de finale de Coupe de France au Canet-en-Roussillon. Jérémy Posteraro et les siens, de leur groupe de N, attendent l’ASM de pied ferme. Lucide sur l’écart de niveau entre les deux équipes, le milieu de ans rêve malgré tout d’une qualification. En cas de victoire, les Catalans atteindraient les pour la deuxième fois de leur histoire après . Pour vivre pareil bonheur, il faudra livrer le match parfait.
Jérémy, le match à venir est forcément le plus attendu de la saison pour votre équipe… Ah oui ! Pour nous, en tant qu’amateurs, c’est exceptionnel. On va se frotter au haut niveau. Monaco a quand même joué la Ligue des champions cette saison. Pour nous, c’est la fête. On n’a rien à perdre et aucune pression. Si on parvient à faire un résultat, c’est tant mieux. Si ce n’est pas le cas, ce sera logique.
Comment préparez-vous ce grand rendez-vous ? On a repris l’entraînement le décembre. On a doublé les séances ce jour-là et on a enchaîné ensuite le , puis le . On est actuellement en altitude, aux Angles, pour nous préparer. On met toutes les chances de notre côté pour faire un résultat. Ça va être compliqué mais sur un match, on ne sait jamais. Quelle leçon avez-vous retenu du
de finale perdu contre Caen la saison dernière (-, - tab) ? On a retenu que face à ce genre d’équipes, la moindre occasion, il faut la mettre au fond. Sinon, tu le paies cash. On a dû se déconcentrer cinq secondes sur un coup de pied arrêté et ça a suffi pour qu’ils égalisent (but de l’ancien Niçois Romain Genevois, ndlr). On a ensuite tenu, on n’était pas loin (Canet a frappé le montant de Samba et dominé tout le match) de faire l’exploit, mais on n’a pas tué le match et on a perdu.
Cette fois, vous n’avez pas choisi de jouer dans votre antre habituelle, le stade Saint-Michel, pour évoluer au stade Gilbert-Brutus de Perpignan ( places)… Le stade, dans sa configuration de places, n’est homologué que pour le rugby. On aura donc environ spectateurs. D’habitude, il n’y a pas plus de supporters à nos matchs. Là, ça va être énorme. Il y aura toutes nos familles et c’est chez nous. On est fiers d’offrir ce type de matchs au peuple catalan. On ne joue pas Monaco tous les week-ends. Vous avez étudié l’ASM à la vidéo, que faire pour la mettre en difficulté ? On devra être à % et ne faire aucune erreur. On devra les respecter mais aussi mettre de l’engagement. Si on commence à les regarder jouer, ça va être compliqué. On devra miser sur un bon bloc bas, laisser le moins d’espace possible et être solides défensivement. Derrière, il faudra négocier les contres intelligemment. On a beaucoup de joueurs qui ont évolué au-dessus du National . Comme Raphaël Pioton, notre attaquant. Je l’adore. Il a été formé aux Girondins de Bordeaux. Il est jeune ( ans), va vite, il est technique et il a l’avenir devant lui. On est une équipe qui joue bien, parfois même un peu trop. On devrait être un peu plus rugueux. On est un peu trop de joueurs de ballon et il nous faudrait davantage de ‘‘chiens’’ pour avoir un bon mélange.
Votre équipe a dominé Béziers (L, -) puis Fréjus (National , -) aux et
tours. Les gros vous vont plutôt bien… J’ai l’impression qu’on est à notre niveau quand on joue contre de grosses équipes. Elles nous réussissent bien. Plus on en joue, plus on se sent à l’aise. Elles proposent davantage de jeu et on peut profiter des espaces. En montant en National , on arriverait peut-être à se lâcher encore plus.
La montée ne devrait pourtant pas être pour (Alès est leader et Canet, compte pts de retard)… De quoi tout miser sur une épopée en Coupe… Le début de saison n’était pas exceptionnel et la Coupe nous permet de rêver encore, c’est vrai. On n’a pas su tenir le rythme incroyable d’Alès.
Quand on n’a pas eu sa chance en pro, comme ça a été votre cas à Nîmes ( matchs en L seulement), fait-on de ces matchs de Coupe une revanche personnelle ? Bien sûr que si on peut se montrer, c’est super. Maintenant, je suis lucide, posé et je joue pour m’amuser.
Vous avez la chance de vous appuyer sur l’expérience de William Prunier, un ancien pro (-)… Il est très exigeant (rire) mais c’est un super coach. On se régale avec lui. Il est capable d’être sérieux puis de déconner avec nous. Il sait faire la part des choses. Avec lui, tactiquement, on a progressé cette saison.
Vos potes vous ont branché sur Facebook, vous invitant à « faire danser Golovin »... Oui (rire). Nos proches sont contents pour nous. Personnellement, on va donner le maximum mais je sais que le match sera compliqué.
Plus on joue des gros clubs, plus on se sent à l’aise ”
Ce n’est pas le grand Monaco des dernières saisons… Même s’ils sont en mauvaise posture en Ligue individuellement, ils restent des grands joueurs. Voir Henry de près, c’est un rêve de gosse qui va se réaliser. C’est une star, il a gagné la Coupe du monde en . J’ai aussi hâte de voir un mec comme Falcao, sa manière de jouer, ses déplacements. Je pense qu’il y a de quoi être impressionné. C’est quand même le niveau international.