« Être réaliste et ne pas vouloir décrocher la lune en pantoufles »
Chaque année, au mois de janvier, on promet de prendre des résolutions... qu’on ne tient pas ! Claire Cellini, psychologue sur Menton nous donne des conseils pour atteindre enfin ses objectifs
Pour frimer devant la famille et les amis vous avez dit ... « oui » .Et répéter ce mot magique comme une incantation bienfaitrice autour de vous. Arrêter de fumer, se mettre au sport ... Devant un parterre de témoins, vous avez promis de prendre une bonne résolution pour . Mais voilà. Quelques jours plus tard, vos paroles – pourtant si convaincantes – s’apprêtent à retomber comme du Flanby. Promesse reposée mollement sur le bas-côté du calendrier. Alors, pour faire de , l’année de la promesse tenue, Claire Cellini, psychologue dans un cabinet paramédical du Careï (photo) donne quelques clefs pour que l’élan passager devienne concret ! Tout d’abord ce qui caractérise les Hommes – au sens large – c’est l’insatisfaction. Aussi à chaque début d’année, on se sent fort de ce renouveau. On change d’année alors on peut changer nous aussi. D’ailleurs, si on y réfléchit ce sont toujours les mêmes résolutions que l’on entend, comme arrêter de fumer, faire du sport, prendre soin de soi, voyager... tous ces souhaits se rapportent uniquement à nous-même. En général on dit rarement passer plus de temps avec untel... prendre une résolution, c’est aussi se donner un cadre, un objectif et vouloir devenir acteur plutôt que spectateur de sa vie.
Pourquoi cette décision prend-elle tout son sens en fin d’année ? Car lors des fêtes de fin d’année, on voit la famille et les amis. C’est l’heure du bilan.
Tout nous semble possible et réalisable une sorte de communication avec l’au-delà qui nous aide à réaliser ce que nous n’avons pas pu faire l’année passée.
Se fixer des objectifs, est-ce bon pour nous ? C’est bon pour le moral ! Cela nous revalorise, nous permet de reprendre du souffle, de l’énergie.
Dans quel cas, une résolution est-elle négative ? Il ne faut pas prendre de résolution pour les autres mais le faire pour notre propre bien-être personnel. Ce n’est pas évident car c’est souvent dans le regard des autres que l’on perçoit ses propres imperfections. Une résolution se réfléchit pour laisser de côté ce qui est superflu.
Pourquoi avons-nous du mal à tenir nos engagements ? La routine, le retour à nos réalités et toutes nos obligations quotidiennes nous empêchent de réaliser nos objectifs du premier de l’an. Mais surtout, les résolutions sont très souvent trop ambitieuses, voire utopistes et trop vite rattrapés par la réalité de notre quotidien.
Alors comment y arriver ? Pour réaliser tout – sinon une belle partie de ces résolutions – mon conseil serait d’être réaliste et de ne pas vouloir décrocher la lune en pantoufles. Il faut rester conscient de ses possibilités, de ce que nos obligations nous permettent de pouvoir réaliser, de la liberté que nous pouvons dégager de ces obligations. Mais surtout aller à l’essentiel et rester optimiste.
Quel plan d’action peut-on mettre en place ? Je conseille toujours à mes patients un cadre pour avancer dans une direction propice à leur épanouissement. Par exemple, on peut noter ses idées. De temps en temps, on peut cocher ce qui a été fait en partie ou entièrement. Le fait de laisser des traces écrites permet de ne rien omettre ni oublier. Je préconise également d’avancer pas à pas, de ne garder que l’essentiel. Il faut voyager léger, c’est-à-dire ne rien regretter du passé et surtout ne pas s’inquiéter de l’avenir que nous ne connaissons pas. En résumé, uniquement se consacrer à l’instant présent pour mettre les chances de son côté et avancer.