Il répertorie les trésors religieux du haut pays
Créateur de Nessia pour le diocèse de Nice, le père Frédéric Sanges a arpenté les vallées et les confins du département, afin de documenter cette application touristique. Petit aperçu
On imaginait le père Frédéric Sanges comme une sorte d’Indiana Jones moderne, à la recherche d’églises oubliées, nichées sur un rocher inaccessible, ou avalées par la végétation. « Franchement, il y a un peu de ça, sourit humblement l’homme en charge du tourisme au diocèse de Nice. Il y a des villages ou des églises introuvables. Comme la chapelle de PeïraCava, elle est au milieu des bois ! » Pour le diocèse de Nice, ce prêtre a créé Nessia, une application destinée à « redonner envie aux gens de découvrir notre patrimoine religieux, explique-t-il. Plus personne n’utilise nos guides touristiques, hormis les intellectuels. Désormais, on est dans le virtuel, le spontané ». En bref, vous avez une heure à tuer ? Vous vous connectez à cette carte interactive, afin de voir s’il n’y a pas une belle église à visiter dans le coin. Chaque fiche donne accès à photos et informations.
Chapelles perdues
Développer le tourisme dans le haut pays ? Voilà qui a convaincu le Département d’appuyer la démarche. Pour le diocèse, c’est aussi l’occasion de mettre à jour sa base de données, jusqu’ici limitée à de la documentation ancienne et de vieilles photos de qualité douteuse. C’est pour cela que le père Frédéric a arpenté pendant des mois les tréfonds du département, accompagné d’un photographe professionnel. Titanesque : on parle ici de quelque 400 bâtiments religieux à visiter et à documenter. Et encore, il n’y a que les plus importants et la montagne regorge de petits édifices. « J’en ai fait quelques-unes pour appâter le client, mais les chapelles, ce sera plutôt pour la version deux ».
savoir + L’application Nessia est téléchargeable gratuitement sur l’App Store et disponible sur Google Play. Le père Sanges cherche un stagiaire, pour l’aider à synthétiser la documentation récoltée.