Monaco-Matin

« Une course atypique »

Pour ce premier 10 km de la saison, Pascal Thiriot, le président d’Azur Sport Organisati­on, promet, cette fois encore, un plateau aussi dense quantitati­vement qu’attrayant qualitativ­ement

- RECUEILLIS PAR PHILIPPE HERBET

Au-delà de la seule bonhomie du personnage, il y a cette bienveilla­nce envers les athlètes, affichée en toutes circonstan­ces ; et une passion, authentiqu­ement contagieus­e, mais toujours aussi solidement accrochée dans le regard. La Prom’Classic, c’est un peu comme son bébé. Au même titre que le Marathon des Alpes-Maritimes ou encore le Cannes Urban Trail (programmé le week-end prochain, d’ailleurs). Un bébé qui a bien grandi, néanmoins, puisqu’il fêtera ses 20 piges demain. Raison de plus pour faire pénétrer l’homme-lige d’Azur Sport Organisati­on dans le bureau infernal de nos “questions-réponses”…

Pascal, la Prom’Classic fête demain ses  ans, c’est forcément un moment particulie­r… Bien sûr. A titre personnel, je gère cette course depuis « seulement »  ans, mais c’est vrai que c’est un bel anniversai­re. Et puis, ce qui fait que la Prom’Classic est devenue ce qu’elle est aujourd’hui, qu’elle attire du monde venu des quatre coins de la France, et même bien au-delà, tient pour beaucoup aux conditions qui règnent ici. Vous vous rendez compte, en  ans, on n’a jamais eu une goutte de pluie… C’est aussi une course qui n’a cessé de grandir. Certes, à cause des attentats, on a vécu une édition un peu particuliè­re en , en ayant été contraint de délocalise­r l’épreuve, ce qui a fortement impacté la participat­ion. Mais dès que nous avons pu revenir sur la Promenade des Anglais, on a retrouvé, au niveau des inscriptio­ns, des chiffres à la hausse. Maintenant, pour cette e édition, sans tout dévoiler évidemment, on a voulu marquer le coup et prévu quelques surprises. En proposant des choses essentiell­ement axées sur le côté festif.

Qu’est-ce qui, aujourd’hui, fait l’ADN de cette course ? Elle est réellement atypique. C’est déjà la première grosse course de l’année, qualificat­ive, qui plus est, pour les championna­ts de France.

Elle est en outre facile, et rapide. Pas mal y viennent donc se tester. S’y offrir des références. Mais au-delà, on y croise aussi des gens qu’on ne retrouve pas ailleurs le reste du temps. Et ça, on le sait puisque l’on croise nos données. Pour beaucoup, la Prom’Classic est donc l’occasion de démarrer l’année du bon pied, de prendre de bonnes résolution­s en renouant avec l’effort physique.

D’autant que la distance est accessible à tous, ou presque… Tout à fait. Et en plus, on organise un départ en six vagues pour que chacun

puisse courir avec des personnes dotées sensibleme­nt des mêmes temps de référence.

Du côté des coureurs dits Élite, le plateau, cette année, semble particuliè­rement relevé ? Oui, surtout chez les femmes. Avec notamment la vice-championne d’Europe du marathon, Clémence Calvin (qui a dû finalement déclarer forfait, peu après cet entretien, NDLR), mais aussi Ophélie Claude-Boxberger et Sophie Duarte, qui, elle, détient le record de l’épreuve (’’’). Mais il y en a d’autres, et ça risque d’envoyer du lourd !

Les conditions météo annoncées permettent aussi d’extrapoler et d’envisager déjà un  km ultra-rapide cette année. Les records vont-ils tomber ? Chez les garçons, et même si rien n’est jamais impossible - on l’a d’ailleurs encore vu lors du dernier marathon Nice-Cannes -, aller taquiner le record (’’’, réalisé par Saïd Tbibi en ) devrait être compliqué. En revanche, chez les dames, vu le niveau, ça me semble plus d’actualité.

En tant qu’organisate­ur, quelle a été votre priorité jusqu’à présent ? La sécurité. Elle prime sur tout le reste. C’est une très grosse partie de notre travail. Et, en plus, ça coûte très cher, ce qui n’est pas anodin. Mais dans le contexte actuel, on n’a pas le choix…

Est-ce qu’à l’approche de l’événement, après toutes ces années, l’enthousias­me reste le même ? Ah ça, oui. C’est notre bébé et là, on est vraiment excités, comme des gamins. D’autant que, d’une année sur l’autre, on n’a jamais fait de copier-coller en terme d’organisati­on. C’est un plaisir constammen­t renouvelé...

Départ de la course demain à 9h sur la Promenade des Anglais, face au Théâtre de Verdure.

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Pascal Thiriot a prévu quelques petites surprises à l’occasion de cette e édition… (Photo Sébastien Botella)

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