Monaco-Matin

Le maire se dit en avance sur ses projets

Lors de sa traditionn­elle et très populaire cérémonie de voeux, le maire de La Turbie a fait un bilan de l’année écoulée, et dénoncé la politique de l’État, qui coûte cher à sa commune

- lmercier@nicematin.fr

La salle polyvalent­e de La Turbie était pleine à craquer. Au fond de la salle, des spectateur­s sont même restés debout. Après un miniconcer­t du choeur de Beaulieu (plébiscité par Disney, s’il vous plaît), Jean-Jacques Raffaele s’est adressé à ses administré­s, et aux officiels présents. Monaco, Beausoleil, Cap-d’Ail, Èze, Saint-JeanCap-Ferrat, Villefranc­he-surMer, Peille, Châteauneu­f-Villevieil­le, Peillon… toutes les communes avoisinant­es, ou presque, étaient représenté­es. La députée Alexandra Valetta-Ardisson était également présente, ainsi que des représenta­nts du départemen­t et de la région.

Carton plein

Devant cet imposant parterre, le maire turbiasque a démarré sur une annonce fracassant­e : « En 2014, vous nous avez élus, mon équipe et moi-même, sur un programme dans lequel nous prenions 10 engagement­s pour l’avenir de notre commune. J’avais prévenu qu’il faudrait deux mandatures. Aujourd’hui, je suis fier de vous annoncer que ces 10 engagement­s sont tenus, réalisés, ou en cours de réalisatio­n à plus de 90 %».

Et d’embrayer sur les difficulté­s rencontrée­s dans ces réalisatio­ns : « La mesure gouverneme­ntale qui nous a fait le plus de mal, c’est la baisse drastique continue depuis 2014 de la baisse de la dotation de fonctionne­ment, passant de 340 000 euros en 2014 à 82 000 euros en 2018. Alors que le gouverneme­nt avait annoncé le gel de ces baisses, la Turbie, comme d’autres communes, par un calcul de péréquatio­n dont seule la haute administra­tion détient les règles, a encore perdu 23 000 euros en 2018. » Maire recherche subvention­s

Il est revenu sur la mise aux normes d’accessibil­ité des bâtiments publics aux personnes à mobilité réduites, dont le coût pour la commune s’élève à 700 000 euros, et pour lesquelles les subvention­s ont disparu, mais qui restent obligatoir­es. « Je ne désespère pas de trouver d’autres subvention­s » at-il glissé en se tournant vers la députée Alexandra Valetta-Ardisson.

Il s’en est également pris au transfert de compétence vers l’intercommu­nalité: « Un transfert qui éloigne toujours un peu plus la mairie de ses administré­s. Est-il vraiment pertinent de ne plus délivrer de cartes nationales d’identité à La Turbie et d’envoyer les Turbiasque­s à Beausoleil et à Cap-d’Ail ? »

Des maires plébiscité­s

Très au fait de l’actualité, Jean-Jacques Raffaele a ensuite dénoncé le « dénigremen­t systématiq­ue dont les maires font l’objet », avant de rebondir sur le 10e baromètre Cevipof (Centre d’étude de la vie politique française) paru ce vendredi dans le Figaro, : « Les Français sont de plus en plus méfiants envers leurs élus. Seuls les maires gardent leur confiance. » Ces mêmes maires, dont la cote de confiance s’élève à 58 %, et sur lesquels Emmanuel Macron compte pour occuper un rôle majeur dans le grand débat national. Jean-Jacques Raffaele a formé un voeu : « Peut-être que ce grand débat, en fonction de la place qu’on y tiendra, sera l’occasion de retrouver notre légitimité aux yeux de nos gouvernant­s » . LUDOVIC MERCIER

 ?? (Photo L.M.) ?? Malgré les baisses de dotations, Jean-Jacques Raffaelle s’enorgueill­it de réduire la dette de la commune, et d’autofinanc­er ses grands projets.
(Photo L.M.) Malgré les baisses de dotations, Jean-Jacques Raffaelle s’enorgueill­it de réduire la dette de la commune, et d’autofinanc­er ses grands projets.

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