Monaco-Matin

La police judiciaire de Nice déjoue deux home-jackings à Antibes et Cannes

- CH. P.

Trois malfaiteur­s, originaire­s de Cannes-La Bocca, du Cannet et de Grasse, dorment depuis ce weekend en prison. Mis en examen pour associatio­n de malfaiteur­s en vue de commettre un crime (en l’occurrence des vols à main armée au domicile de couples aisés), ils ont été placés en détention provisoire comme le souhaitait le procureur de la République de Grasse. Il faut préciser que le trio est déjà connu de la justice. Le leader, âgé de 38 ans, a déjà été condamné pour braquage par le passé.

Cambriolag­e d’une boulangeri­e

Un quatrième comparse, sans casier judiciaire, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire. L’individu, salarié dans une entreprise du bâtiment, est soupçonné par les enquêteurs de la BRBP de Nice (brigade de répression du banditisme et du proxénétis­me) d’avoir renseigné le trio sur la configurat­ion des lieux et la caractéris­tique des systèmes d’alarme. Les hommes de la BRI (la brigade de recherche et d’interventi­on), spécialisé­s dans la surveillan­ce de suspects, épiaient depuis des mois leurs faits et gestes de jour comme de nuit. C’est ainsi qu’ils ont pu constater des repérages et même des intrusions dans deux propriétés cossues d’Antibes et de Cannes.

La PJ pense avoir accumulé suffisamme­nt d’indices pour démontrer que cette bande préparait des « vadom », des vols à main armée à domicile dans le jargon policier. Entre-temps, dans la nuit du 13 au 14 décembre dernier, cette même équipe est entrée par effraction dans une boulangeri­e avenue Francis-Tonner à Cannes. Les cambrioleu­rs sont repartis avec un coffre-fort contenant plusieurs milliers d’euros de recette.

Il a été décidé de les interpelle­r mardi soir. Placés en garde à vue, deux des malfaiteur­s ont reconnu leur participat­ion au vol du coffrefort. Le leader a refusé de répondre aux questions. Lors des perquisiti­ons, cagoules, disqueuse, pied-de-biche, pistolets d’alarme et un scooter volé ont été placés sous scellés.

Le parquet a décidé d’ouvrir une informatio­n judiciaire. Autrement dit, un juge d’instructio­n poursuit les investigat­ions avec la police judiciaire, persuadé que cette équipe, composée d’hommes âgés de 24 à 38 ans, a sans doute sévi ailleurs dans le départemen­t.

 ?? (Photo AFP) ?? Une équipe de malfaiteur­s était surveillée depuis des mois par des policiers de la BRI de Nice
(Photo AFP) Une équipe de malfaiteur­s était surveillée depuis des mois par des policiers de la BRI de Nice

Newspapers in French

Newspapers from Monaco