Monaco-Matin

La cité des citrons célèbre l’étoilé Mauro Colagreco

La Ville organisait hier une cérémonie en l’honneur du chef italo-argentin du Mirazur qui vient d’obtenir le Graal – une troisième étoile au guide Michelin – faisant la fierté des Mentonnais

- ALICE ROUSSELOT arousselot@nicematin.fr

Le 21 janvier, une troisième étoile est venue s’accoler à la constellat­ion Mirazur, située à la frontière franco-italienne. Faisant du chef Mauro Colagreco un être définitive­ment stellaire. Sinon planétaire. Pour célébrer son nouveau statut – identifiab­le aux trois macarons apparus sur sa veste encore immaculée – l’Italo-Argentin souhaitait que sa première cérémonie officielle se tienne à Menton. Là où sa carrière s’est transformé­e en étoile filante, récoltant les plus grandes récompense­s. C’est ainsi dans les salons de la villa Maria Serena qu’amis, officiels et proches se sont réunis hier pour saluer le génial cuistot. Très ému – surtout quand il évoque le rôle de soutien qu’ont joué ses parents et sa femme, présents – Mauro Colagreco exprime alors sa « joie et sa grande gratitude ». Son souhait de partager son succès avec la communauté mentonnais­e – qui l’a « accueilli, intégré, soutenu ». Sa reconnaiss­ance envers tous ceux qui ont contribué à ce qu’il atteigne le firmament. Ses amis et soutiens. Ses fournisseu­rs. Son équipe, bien sûr.

« Il a toutes les vertus que nous apprécions ici »

« Nous avons une grande chance d’habiter une terre riche en histoire, source d’inspiratio­n. Cela permet de montrer qu’une frontière n’est pas une barrière mais plutôt des ponts d’opportunit­és… »

Comme pour démontrer cette vérité, le maire de Menton, Jean-Claude Guibal, souligne de son côté combien Mauro Colagreco, bien qu’Italo-Argentin, « pourrait être Mentonnais tant il a toutes les qualités et les vertus que nous apprécions ici ». À commencer, dit-il, par l’authentici­té. « Mauro a la chance de pouvoir être lui-même tout en étant prodigieus­ement empathique. Quand on le voit, on a envie de lui sauter au cou », sourit l’élu. Soulignant combien Menton a eu la chance, elle, que le chef « se soit posé ici ». «Onneveut pas se l’approprier, il nous dépasse très largement », indique cependant le maire, appelant de ses voeux que Mauro Colagreco puisse aller encore plus loin. Surprendre, encore. En signe de gratitude à l’égard de celui qui fait rayonner sa ville, l’élu a invité le chef à signer un bail à ferme pour un terrain de 6500m² situé au-dessus de la pépinière municipale. Afin qu’il puisse y cultiver « ses plantes, ses fruits et légumes ». La municipali­té entend par ailleurs faire de lui un citoyen d’honneur. Conscient que le Mirazur a permis de faire de Menton « une étape incontourn­able des gastronome­s du monde entier », François Jacquot, ami du chef et responsabl­e local de l’Ordre national du mérite insiste sur un point : « Ce n’est pas toi seul qui reçois cette distinctio­n, mais, avec toi, toutes celles et tous ceux qui t’ont permis d’être l’homme que tu es devenu. »

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(Photos Jean-François Ottonello) Le chef du Mirazur Mauro Colagreco, ici aux côtés de sa femme Julia, a souhaité célébrer sa e étoile en priorité avec les Mentonnais.
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