Département : un plan de soutien aux aidants
suscité le questionnement de Patrick Allemand, opposant PS : « Donc vous n’attendez pas la mise en service totale de la ligne 2, fin 2019, pour commencer les travaux de la trame verte… Ne vaut-il pas mieux attendre que l’intégralité de cette ligne soit ouverte ? Car en attendant, des bus vont continuer à circuler dans ces couloirs… »
Réponse du maire, Christian Estrosi : « Dès juin, la ligne 2 du tram sera terminée jusqu’à son intersection avec Jean-Médecin. C’est-àdire qu’on pourra, à cet endroit, faire du bord à bord avec la ligne 1, et donc aller à Garibaldi, jusqu’à Pasteur d’un côté, ou jusqu’au Rouret de l’autre côté… » Fabrice Decoupigny, conseiller municipal EELV, intervient : « Délibération alléchante, mais on reste un peu sur notre faim… Quels tracés ? On parle aussi de Désambrois, Dubouchage, Victor Hugo… » Le maire invoque le « plan vélo », et rappelle que « le tram, en souterrain, a vocation à remplacer les bus. Le tram, c’est 140 000 usagers par jour, alors que le bus, sur le même tracé, c’est 70 000 usagers par jour… Ça veut dire qu’il y a 800 bus qui n’auront plus de raison de faire l’axe est-ouest. Donc il y aura environ 6 kilomètres de piste en plus, avec une refonte de certaines pistes existantes. » Le Smart deal , le plan de transition numérique cher au président Charles-Ange Ginésy, prend consistance. Sa marque la plus concrète est l’ouverture par le Département d’un guichet unique sur Internet, mesdemarches06.fr, qui permet d’effectuer diverses opérations en ligne. Ce portail, appelé à s’enrichir, est d’ores et déjà opérationnel pour les demandes d’aides touchant à la perte d’autonomie ou au handicap, notamment. Dans le souci « d’offrir un meilleur service aux usagers », Doctolib, service de gestion de rendezvous médicaux en ligne, est par ailleurs déployé dans les centres médico-sociaux.
Éviter le tout EHPAD
Autre volonté forte du Département, évoquée hier en séance plénière, la prise en charge la plus humaine possible de la dépendance en sortant, tant que cela reste tenable, de la solution insatisfaisante du « tout EHPAD ». Pour ce faire, la collectivité déploie un dispositif de soutien aux aidants non professionnels qui accompagnent un parent ou un proche âgé ou dépendant.
Ce plan, a expliqué Philippe Rossini, vice-président en charge des Seniors, s’articulera autour de trois axes : du conseil aux familles, sous la forme en particulier d’une pièce de théâtre, des groupes d’échange et des incitations financières. Un forfait mensuel de six heures de garde à domicile pour soulager les aidants familiaux va ainsi être instauré, ainsi qu’une aide annuelle de 500 euros (maximum, en fonction des revenus) pour qu’ils puissent s’accorder des temps de répit. Ces mesures, d’un coût global avoisinant les 2 millions, seront déployées entre juin 2019 et 2021.
« L’idée directrice est de favoriser l’accueil à domicile, de faire du sur-mesure en prenant en compte le statut des aidants, afin qu’ils ne s’épuisent pas », a indiqué Philippe Rossini.
Motion scolaire
La séance plénière d’hier va également déboucher sur un courrier qui sera adressé à l’Éducation nationale, à la demande de l’assemblée unanime, pour formuler l’opposition du Département aux fermetures de classes, en zone rurales tout spécialement. Un dossier concernant le protocole de partenariat de l’Opération d’intérêt national de la plaine du Var a, en revanche, été retiré de l’ordre du jour, au grand dam du groupe estrosiste Alpes-Maritimes ensemble. Charles-Ange Ginésy a justifié ce retrait par « l’attente de réponses de l’État » et promis que ledit dossier sera « rapidement » représenté.