Monaco-Matin

De toute la France »

« Il y aura  millions de billets en vente »

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Athènes  et Rio , notamment, ont laissé des cicatrices, avec des sites très coûteux pour le contribuab­le et qui n’ont servi à rien ensuite. Comment éviter ce piège ?

Paris-, ce ne sont pas les Jeux tels que nous les avons connus depuis  ans. La rupture est forte. En moyenne, pour les JO qui nous ont précédés, il y avait une dizaine d’infrastruc­tures à construire. Chez nous, il y en a une seule, c’est le Centre aquatique. Et si on le fait, c’est de manière pérenne, en partant du constat qu’il y a un manque criant de piscines. En Seine-Saint-Denis, un enfant sur deux qui rentre en e ne sait pas nager. Cet équipement correspond à un besoin fort.

Ce sera un héritage important. Sinon, on aurait pu faire une piscine temporaire. Paris-, c’est  % d’infrastruc­tures existantes,  % de temporaire­s et  % à bâtir. Il y a aussi le village olympique dans lequel les collectivi­tés ont souhaité s’investir, car il va offrir  logements supplément­aires après les Jeux.

Suivre les JO à pied, c’est une idée écolo qui vous tient à coeur ?

Tout à fait, avec force. Non seulement nous avons des infrastruc­tures existantes, mais pas n’importe lesquelles. Le Grand Palais (pour l’escrime), le Champ-de-Mars (beach-volley), les Invalides (tir à l’arc), on parle de sites incroyable­s situés à quelques centaines de mètres les uns des autres. Tous les sites de Paris- seront desservis par les transports en commun. On a décidé d’implanter les sites en fonction des transports. Et les gens qui auront un billet bénéficier­ont de la gratuité des transports (bus, métro…). Histoire d’oublier leur voiture.

Le prix des billets sera-t-il abordable pour le grand public ?

Là aussi, l’intention est forte de rendre la billetteri­e la plus accessible possible. C’est un peu tôt pour donner des précisions, mais pour un ordre d’idée, on aura des billets à partir de € pour les Paralympiq­ues et € (le symbole) pour les JO. Cependant, il y aura  millions de billets en vente, on ne pourra pas contenter les  millions de Français. Le défi d’aujourd’hui est de ne pas miser toute l’aventure  sur les compétitio­ns. Je veux qu’il y ait des actions dans les écoles, les quartiers, les entreprise­s, démontrer l’utilité des JO, c’est ça mon défi.

Les Hyérois ont été déçus que la voile se déroule à Marseille…

Il y a beaucoup d’enthousias­me et on a eu beaucoup de candidatur­es pour le site de la voile : Marseille, Hyères, La Rochelle, Le Havre… Des experts de la Fédération nationale et des athlètes, selon des critères précis, ont choisi Marseille. Entre nous, ce n’est pas un scandale. Marseille est la deuxième ville de France, un symbole fort. Je comprends la déception des Hyérois de ne pas avoir été retenus avec la très belle tradition nautique qui est la leur, mais il y aura beaucoup de moyens investis localement pour la réussite des Jeux : les volontaire­s, le relais de la flamme, etc...

Le triathlon dans la Seine, c’est une blague ? C’est Chirac en premier qui avait promis la baignade à Paris !

C’est vrai, je m’en souviens (sourire). Mais ce projet est déjà lancé en fait. Il y a déjà des actions très fortes mises en place pour identifier les sources de pollution en amont de Paris. Et ça, c’est un héritage qui ira bien au-delà des Jeux. On ne le fait pas pour les JO et le triathlon. Quelque part, le triathlon, c’est le prétexte pour nous permettre de fédérer et d’avancer sur cet enjeu. On veut qu’il y ait à nouveau de la biodiversi­té dans ce fleuve et être fiers d’avoir de belles rivières et de beaux cours d’eau. Il faut qu’on arrête de rejeter n’importe quoi dans nos rivières. Entretien : François PATURLE, Philippe CAMPS, Denis CARREAUX et Christophe­r ROUX Photos : François VIGNOLA

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