La perruche verte, elle aussi dans le viseur
Vous les trouvez jolies, avec leur plumage vert, le cou ceint d’un fin trait noir, leur bec rouge et leur longue queue ? Les perruches à collier (Psittacula kramer) le sont, en effet. Cette espèce exotique est devenue sédentaire, se plaisant sous nos climats. Un peu trop, même. Des dortoirs ont été identifiés à Antibes-Juan-les-Pins, avec plus de individus. Comme, l’écureuil de Pallas, la perruche à collier, par le nombre de ses colonies, et son grand appétit, notamment pour les fruits, les olives, etc ; constitue une menace pour les autres espèces locales, surtout leur habitat. On craint un impact sur la biodiversité. Pour l’effaroucher, on a fait du bruit, posé des leurres visuels… En vain. La pose de bâches ou de filets pour protéger les cultures est écartée. Trop complexe et peu efficace, en raison de la petite taille des exploitations maraîchères et fruitières dans le département.
Alors, la décision est tombée. La perruche à collier est, elle aussi, ciblée par un arrêté préfectoral daté du janvier dernier. Des opérations de destruction par piégeage et par tir seront menées, jusqu’au décembre , dans plusieurs communes : Nice, Saint-Laurent-du-Var, Cagnes-sur-Mer, Saint-Paul-de-Vence, la Colle-sur-Loup, Villeneuve-Loubet, Vallauris, Cannes, Mandelieu-la-Napoule, Auribeau-sur-Siagne, Mouans-Sartoux, Mougins, Grasse, Châteuneuf-de-Grasse et le Rouret. Comme dans le cas de l’écureuil à ventre rouge, les interventions seront effectuées sous le contrôle de l’ONCFS.
Vous voulez voler au secours de la perruche à collier ? Ce nouvel arrêté peut faire l’objet d’un recours gracieux auprès du préfet ou auprès du ministre en charge de l’écologie, dans un délai de deux mois. Ils pourront déboucher sur des recours contentieux auprès du tribunal administratif de Nice. www.telerecours.fr