Un «bébé» grassois de ans
Thomas, Noah, Esteban, Maë, Launa, Lylia. Six petits Toulonnais des quartiers de l’ouest de Toulon qui séjournent actuellement au centre de loisirs sans hébergement de La Florane ont entre 8 et 9 ans. Plus d’un siècle les sépare de Soeur André. Et pourtant, hier l’amour et le partage ont rapproché ces deux générations avec la complicité du service jeunesse de la Ville.
« Un lien intergénérationnel », si précieux, selon le maire Hubert Falco, venu remettre le diplôme de citoyenne d’honneur de la ville à Soeur André, « à la mémoire extraordinaire malgré son âge et qui nous parle avec la lumière de son coeur ». Cette ancienne gouvernante institutrice a été très émue de partager un moment d’émotions avec les six petits Toulonnais qui lui ont ouvert leur coeur et leur chanson à l’unisson en interprétant « L’Oiseau et l’Enfant ». « Nous venons avec notre jeune choeur venir vous dire notre amitié et notre admiration pour ce bel anniversaire. Vous dire aussi tout notre bonheur à nous, enfants toulonnais, de venir vous prendre la main, et de vous dire : “A l’année prochaine Soeur André” », a lu le petit Thomas, touché par cette grande dame « très gentille. »« Félicitations à tous et je vous embrasse tous », leur a-t-elle témoigné.
Sa nounou de à Un autre enfant, devenu grand, mais qui restera toujours à ses yeux « son bébé » lui a, aussi, hier, éclairé d’émotion son regard. Didier Borione, aujourd’hui âgé de 90 ans, qui vit à Grasse avec son épouse, a retrouvé, il y a trois ans, celle qui a été « sa nounou » de 1931 à 1945.
« Quand je l’ai retrouvé, mon petit que j’avais quitté alors qu’il n’avait que 13 ans, eh bien, c’était un grand garçon, marié, père de famille...et grand-père », raconte-t-elle. C’était il y a trois ans.
« Ce jour-là, se souvient, Didier Borione, nous nous sommes parlé durant trois heures, la tête posée sur mon épaule », raconte-t-il. Depuis ce jour des retrouvailles lors de ses 112 ans, ils ne sont plus quittés.