Monaco-Matin

Beaulieu : démission de Bernard Maccario

« J’ai considéré qu’était entamée la relation de confiance ». Lors du dernier conseil municipal, le 3e adjoint s’est exprimé sur sa décision de quitter la mairie. Un choix accepté par le préfet.

- AGNÈS PASQUETTI-BARBERA

Le premier point inscrit à l’ordre du jour du dernier conseil municipal, jeudi, avait pour objet la démission de Bernard Maccario, 69 ans, de la fonction de 3e adjoint, qu’il exerçait depuis cinq ans. Actuelleme­nt inspecteur d’académie honoraire et président du conseil d’administra­tion du Creps Provence-Alpes-Côte d’Azur, il a exercé (de 2007 à 2015) des fonctions de direction des services au Conseil départemen­tal des AlpesMarit­imes puis à la Ville de Nice et à la Métropole Nice Côte d’Azur, où il a également dirigé le cabinet de Christian Estrosi (de 2010 à 2012).

« N’ayant pu renouer un dialogue constructi­f »

Il n’a pas assisté à cette séance du conseil, ayant donné procuratio­n à Catherine Legros, mais a souhaité partager son sentiment et ses motivation­s : « Par-delà les regrets que j’éprouve d’abandonner cette fonction, je voudrais insister sur l’honneur et le plaisir que j’ai éprouvés à servir Beaulieu et les Berlugans. Adjoint délégué à l’urbanisme, à l’environnem­ent et au développem­ent durable, j’ai eu l’occasion de rencontrer de nombreux habitants et je me suis particuliè­rement attaché à accompagne­r leurs projets et à apporter les meilleurs conseils.

Ces cinq années m’ont aussi permis de nouer des relations d’amitié avec les élus du conseil municipal, parmi lesquels j’ai pu apprécier le sentiment d’appartenan­ce à une équipe et la volonté partagée de travailler à l’intérêt collectif. Les circonstan­ces m’ont conduit à mettre fin à cette fonction avant son terme. Une décision motivée par les réactions qu’a suscitées ma prise de position publique dans laquelle je considérai­s inutilemen­t et injustemen­t mis en cause les services de l’Éducation nationale que j’ai longtemps dirigés (1).

N’ayant pu renouer un dialogue constructi­f avec le maire, j’ai considéré qu’était entamée la relation de confiance indispensa­ble à l’exercice des missions qu’il m’avait déléguées. Conforméme­nt aux dispositio­ns réglementa­ires, j’ai adressé ma démission à Monsieur le Préfet des Alpes-Maritimes, qui l’a acceptée.

Je déplore qu’il en soit ainsi, mais je demeure fier du travail accompli durant ces cinq années ».

1. Le 7 février, protestant contre la fermeture d’une classe à l’école Marinoni, le maire, Roger Roux, avait notamment déclaré dans nos colonnes : « Je m’étonne de cette nouvelle décision arbitraire prise par les services de l’Académie comme d’habitude, sans tenir compte du travail effectué par les communes, sans lesquelles l’Éducation nationale ne pourrait fonctionne­r. » Deux jours plus tard, Bernard Maccario s’exprimait ainsi dans nos colonnes : « Si, en tant que membre du conseil municipal et adjoint au maire, je me suis toujours imposé une obligation de loyauté, en tant qu’ancien inspecteur d’académie, directeur des services départemen­taux de l’Éducation nationale des Alpes-Maritimes, je ne peux cautionner de tels propos qui sont de nature à faire douter d’une administra­tion dont je peux témoigner de l’attention qu’elle accorde à la situation de chaque école durant les phases successive­s de préparatio­n de la rentrée scolaire. »

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(Photo A.P.-B.) Bernard Maccario

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